Où investir en 2023 pour concilier performance financière et respect des critères ESG (environnement, social, gouvernance) ? L’an dernier, les effets du dérèglement climatique ont été particulièrement visibles, confirmant les prévisions les plus pessimistes du GIEC. En outre, la guerre en Ukraine a mis en lumière la nécessité pour les Européens de repenser en profondeur leur mix énergétique. « Pour faire face à ces enjeux, les Européens doivent penser à l’horizon de la prochaine décennie et investir massivement dans la croissance verte. Les thématiques sont nombreuses, de l’énergie aux infrastructures en passant par la production et la consommation durables. C’est tout l’enjeu du fonds G Fund Future for Generations que nous proposons à nos clients » explique Pierre-Alexis Dumont, Direction des gestions actions, convertibles et Multi-Asset chez Groupama AM.
En 2022, ce fonds de conviction, relativement concentré et qui était essentiellement tourné vers les valeurs européennes, a accéléré son internationalisation pour mieux diversifier les risques et encaisser les chocs liés à un contexte inflationniste marqué par la baisse concomitante des marchés actions et des obligations d’entreprises. Pour contrer l’inflation, les banques centrales ont engagé un resserrement monétaire violent qui a poussé les taux à la hausse (la valorisation des obligations baisse dans les périodes de remontée des taux). Ainsi, les stratégies diversifiées n’ont pu compter sur l’effet amortisseur habituel de l’allocation sur les deux grandes classes d’actifs.
Label ISR, article 9 : la réglementation au service de la finance durable
En 2023, beaucoup d’incertitudes demeurent, obligeant les gestionnaires du fonds à modifier l’allocation cible, en défaveur du crédit, marché qui est le plus affecté par l’augmentation des taux d’intérêt. Mais au-delà de l’allocation, le contexte conforte la validité des thématiques du fonds et la nécessité d’adopter un mode de croissance responsable, intégrant les contraintes extra-financières. « Outre le label ISR, G Fund Future for Generations est passé en article 9 (vs. Article 8) dans la réglementation SFDR relative à la transparence extra-financière. Cela signifie que le fonds poursuit un objectif de développement durable et que tous les investissements réalisés contribuent significativement aux objectifs ESG que nous nous sommes fixés » se félicite Pierre-Alexis Dumont. Ces objectifs extra-financiers sont articulés autour de quatre objectifs de développement durable (ODD) tels qu’ils ont été définis par les Nations Unies : ODD 3 (améliorer la santé et le bien-être des populations), ODD 9 (faire progresser l’industrie, l’innovation et les infrastructures), 0DD 12 (adopter une production et une consommation responsable) et ODD 13 (lutter contre le changement climatique).
L’enjeu est donc de sélectionner des sociétés, souvent des petites et moyennes valeurs, se distinguant par leur capacité d’innovation au service des générations futures. « Nous apprécions des entreprises françaises comme Carbios (recyclage de matière plastique par des procédés enzymatiques) ou Waga Energy (récupération et valorisation du biogaz issu des décharges). L’internationalisation du fonds a également permis d’investir sur des entreprises proposant des solutions que l’on ne retrouve pas en Europe, comme Ajinomoto, entreprise agro-alimentaire japonaise leader sur les acides aminés, un ingrédient clé pour résoudre les problèmes d’alimentation et de santé liés aux habitudes alimentaires et au vieillissement. Enfin, l’innovation médicale aux Etats-Unis reste incontournable avec des acteurs reconnus comme Boston Scientific, Hologic, Ionis Pharmaceuticals ou Regeneron » précise Pierre-Alexis Dumont.