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L’avenir des infrastructures sera vert

Les gouvernements du monde entier prennent des mesures afin de s’assurer que leurs infrastructures sont alimentées grâce à des énergies propres. Cela pourrait avoir des conséquences économiques et sociales positives. L’analyse de Jim Lydotes, gérant infrastructures chez Mellon (Boutique de BNY Mellon Investment Management)

Les services publics, qui approvisionnent les foyers et les entreprises en produits essentiels comme le gaz, l’électricité et l’eau, produisent traditionnellement de l’énergie à partir de combustibles fossiles. Alors que l’énergie verte a été largement adoptée dans les transports, avec la prolifération des voitures électriques, les services publics ont été lents à effectuer la transition. Cependant, alors que de nombreuses industries ont connu une baisse des dépenses en raison du Covid-19, celles liées aux infrastructures ont en fait augmenté.

Le plan d’infrastructures du Président Biden notamment, dévoilé en mars, comporte un mandat qui oblige les services publics à utiliser une quantité déterminée d’énergie solaire et éolienne, parmi d’autres sources d’énergie renouvelables, pour alimenter le pays. [1] Cette obligation, appelée "Energy and Clean Electricity Standard", pourrait même avoir le potentiel de stimuler l’emploi. À mesure que les entreprises de services publics modifient leurs réseaux et deviennent plus dépendantes des énergies renouvelables, les sources d’énergie propres devront être cultivées et entretenues.

Si l’Europe est un indicateur de la transition qui pourrait avoir lieu aux États-Unis, le meilleur scénario est que ces derniers aillent aussi loin que l’Italie et l’Espagne.

Les jalons méditerranéens

L’Italie et l’Espagne étant déjà très engagés dans le développement des énergies renouvelables avant la crise sanitaire, ces ont accéléré leurs engagements depuis.

C’est notamment le cas d’une entreprise de services publics basée à Milan qui s’est engagée à réduire son empreinte carbone de 19,5 milliards de dollars d’ici à 2030. L’entreprise prévoit de tripler sa capacité d’énergie renouvelable pour atteindre 5,7 gigawatts et d’éliminer progressivement ses centrales à charbon d’ici 2022, soit trois ans avant le prochain objectif national de l’Italie. [2]

D’ici 2030, l’Italie vise à ce que 30 % de la consommation totale d’énergie, et 55 % de la consommation d’électricité, proviennent de sources renouvelables. [3]

En Espagne, qui a produit 43,6 % de son électricité avec des énergies renouvelables en 2020, [4] une compagnie d’électricité a annoncé qu’elle dépenserait 91 milliards de dollars d’ici à 2025 pour tripler sa capacité d’énergie renouvelable. Encore plus ambitieux que l’Italie, le gouvernement espagnol a présenté en octobre dernier un projet de loi visant à ce que 70 % de son électricité soit produite par des énergies renouvelables d’ici 2030. [5]

Toutes ces mesures permettront de gagner 10 ans sur le développement des énergies renouvelables.

Jim Lydotes Juin 2021

Notes

[1] Washington Post : Le plan d’infrastructure de Biden vise à accélérer le passage des États-Unis aux combustibles fossiles. 31 mars 2021.

[2] Reuters : La société italienne A2A va dépenser 16 milliards d’euros dans une démarche écologique. 20 janvier 2021.

[3] AIE : Italie. 30 mars 2021.

[4] Renewablesnow : L’Espagne produit 43,6 % de son électricité à partir de sources renouvelables en 2020. 21 décembre 2020.

[5] Bloomberg : Le boom vert de l’Espagne donne aux services publics la première place dans l’indice de référence des actions. Le 2 décembre 2020.

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