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L’élection de Trump accélère la rotation

La rotation prononcée à laquelle nous avons assisté, des titres de croissance peu volatiles aux titres « value » extrêmement volatiles, marque la poursuite et l’accélération de ce changement de tendance qui a vu le jour au cours du troisième trimestre de cette année.

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Le "Brexit" fut le tournant décisif pour la « croissance de qualité » et les autres réserves. Nous sommes convaincus que nous assistons, à l’échelle internationale, au passage d’un marché de croissance à un marché « value ». Il s’agit d’un changement majeur car depuis la crise financière, favoriser les titres « value » n’était pas le bon choix.

Trump n’était pas le candidat idéal aux yeux de la majeure partie de la population et sa présidence amène son lot d’incertitudes avec notamment le débat sur le plafond de la dette, les perspectives de protectionnisme, l’annulation totale (ou partielle) de l’Obamacare et sa manière de donner priorité aux États-Unis en termes de politique étrangère. Ses « politiques » semblent toutefois expansionnistes, avec probablement des réductions d’impôts et une loi importante sur les infrastructures. Ceci a eu une incidence considérable sur les prévisions d’inflation, aux États-Unis et dans le reste du monde.

L’ampleur et la grande rapidité de la rotation post-électorale met en évidence l’encombrement des titres à faible volatilité et du marché de la déflation. Cela fait bien longtemps que nous considérons qu’il est incorrect de payer plus de 20x les bénéfices pour des titres générant une croissance de 3%. Cela n’était pertinent que si le monde entrait en période de récession et/ou de déflation. En d’autres termes, les obligations et leurs proxys intégraient déjà cet élément dans leurs valorisations. C’est pour cette raison que plusieurs stratégies de « croissance » européennes ont été durement touchées.

Nous avions déjà commencé à orienter nos stratégies vers la valeur et nous avons accéléré ce processus au cours du mois d’octobre et les portefeuilles ont réagi de façon positive au résultat de l’élection.

Nous n’irons jamais effectuer de modification pour à peine 24 ou 48 heures et estimer que ces événements soulignent le passage à une courbe de rendement normale, une transition qui était déjà en cours. La modification la plus importante fut d’accroitre notre exposition aux banques. Ces dernières ont obtenu de bons résultats depuis l’élection et nous avons l’intention de maintenir ces positions. Nous avions augmenté, de façon tactique, nos positions sur les sociétés de soins de santé Novartis et Roche avant l’élection et nous allons les réévaluer cette semaine. Nous avions également fortement réduit notre exposition aux sociétés de biens de consommation et à d’autres titres à faible volatilité, tels qu’Henkel et RELX, et nous avons également obtenu de bons résultats à ce niveau. Nous n’envisageons aucun changement significatif à court-terme.

Les marchés devraient désormais passer au prochain « domino » de cette série politique : le référendum en Italie (sans oublier les prochaines élections en Autriche, aux Pays-Bas, en France et en Allemagne). Cela signifie que la volatilité devrait probablement rester élevée. Cela pourrait également affecter nos positions sur le secteur de la finance et il est possible que nous devions adopter une approche tactique à ce niveau. Nous estimons que les rendements des obligations devraient être faibles et que les investisseurs continuent à privilégier de façon démesurée les titres de « sécurité » et à afficher une sous-pondération sur les banques européennes difficiles à apprécier.

Notre plus grande crainte est que les marchés s’en prennent au projet européen et que l’existence de l’Union européenne et de l’Euro soit, une fois de plus, remise en question.

Les marchés semblent, pour le moment, bien soutenus par la forte demande émanant des investisseurs et il serait judicieux de surveiller l’indice « value » de remplacement Euro Stoxx 50 qui tentera, une fois de plus, d’atteindre de nouveaux plus hauts niveaux historiques.

John Bennett Novembre 2016

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