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L’évolution de la gestion collective française au 1er trimestre 2013

Le marché des fonds de droit français enregistre en ce début d’année une progression de +2,4% par rapport au trimestre précédent. Le total des actifs sous gestion rassemble 782,3 milliards d’euros à fin mars...

Ce début d’année aura été marqué par le retour des investisseurs sur les OPCVM de la classe Actions. Pour autant, l’absence de coalition en vue de former un nouveau gouvernement en Italie, puis la crise bancaire chypriote et des données macroéconomiques décevantes en zone euro auront été autant de facteurs favorables à freiner cette dynamique, tout en orientant les flux des souscripteurs vers des actifs hors zone euro. C’est d’ailleurs cette baisse progressive de la demande et la polarisation des flux vers des actifs internationaux qui caractérisent les opérations menées durant ce trimestre sur la plupart des classes d’actifs de long terme. En parallèle, la demande pour les actifs de court terme sera restée focalisée sur les fonds offrant les rendements les plus élevés. Toutes classes d’actifs confondues, les opérations des investisseurs auront rassemblé un peu moins de +3,1 milliards d’euros de collecte.

Dans le même temps, l’appréciation des valorisations (effet performance) aura permis à la gestion collective d’engranger un gain de +11,9 milliards d’euros au cours de ce trimestre.

Les chiffres de la gestion traditionnelle

Malgré une faible demande en janvier, les actifs de court terme auront réuni près de +4 milliards d’euros de collecte au cours de ce 1er trimestre, après deux trimestres consécutifs de rachats. A l’image des flux d’investissement nets de +1,9 milliard d’euros captés par les fonds de catégorie Trésorerie Dynamique, la demande des investisseurs pour les fonds de catégorie Trésorerie Régulière est restée focalisée sur les supports délivrant les meilleurs rendements. Les fonds du 1er quartile de performance auront attiré près de +14 milliards d’euros de flux d’investissement nets au cours du trimestre, contre des rachats pour les autres quartiles. Au final, la demande nette pour les fonds de Trésorerie Régulière aura rassemblé +3,1 milliards d’euros. En catégorie Trésorerie PEA, les reversements de fonds Garantis arrivés à échéance auront une nouvelle fois induit d’importants rachats de -1 milliard d’euros. Toutes catégories de fonds de Trésorerie confondues, les actifs sous gestion auront progressé de +1,6% sur le trimestre, pour atteindre 332,5 milliards d’euros.

Après une année 2012 marquée par une abondante demande des investisseurs, les OPCVM Obligations enregistrent un trimestre placé sous le signe des rachats. En rassemblant -2,2 milliards d’euros, les retraits demeurent toutefois confinés aux catégories Obligations euro, en particulier sur les fonds porteurs d’obligations privées dont les flux sortants ont rassemblé -1,4 milliard d’euros. Les supports investis hors zone euro ont en effet continué d’attirer les souscripteurs, bien que l’on note une nette érosion des flux par rapport aux mois précédents. Les catégories Haut Rendement et Pays Emergents enregistrent des souscriptions nettes trimestrielles de +90 millions d’euros et de +179 millions d’euros respectivement. Dans le même temps, les performances réalisées en ce début d’année se sont inscrites un ton en deçà de celles délivrées l’an passé ; l’effet marché n’a permis de réaliser que +277 millions d’euros de gains sur le trimestre. Dès lors, le niveau d’encours des OPCVM Obligations enregistre une baisse sur le trimestre (-1,9%) et rassemble désormais un peu moins de 76,1 milliards d’euros.

Avec 188 milliards d’euros sous gestion, le niveau d’encours des OPCVM Actions progresse de +5,6% depuis le début de l’année, l’équivalent de 10 milliards d’euros supplémentaires. A la différence des trimestres précédents, cette progression n’est pas uniquement tirée des performances réalisées – l’effet marché induit un gain trimestriel de +8,4 milliards d’euros – puisque ce début d’année a vu les flux acheteurs prendre le dessus sur les demandes de retraits. Plutôt fournis en janvier, ces flux ont néanmoins montré leur fragilité au cours des mois suivants, en particulier sur les actifs investis en zone euro. Ainsi, sur le trimestre, les catégories de fonds Actions France et Actions euro enregistrent des rachats de -408 millions d’euros et de -676 millions d’euros respectivement. A l’inverse, les catégories de fonds Actions Europe (+490 millions d’euros), Actions Amérique (+906 millions d’euros), Actions Asie (+232 millions d’euros) et Actions Internationales (+514 millions d’euros) auront bénéficié de flux d’investissement nets positifs, même si un essoufflement de la demande en fin de trimestre est à noter. Toutes catégories géographiques et sectorielles confondues, la collecte nette des OPCVM Actions aura rassemblé un peu moins de +1,2 milliard d’euros au cours de ce trimestre.

De la même manière, les résultats de collecte des fonds Obligations Convertibles sont à nuancer. Si la demande enregistrée en début d’année s’est révélée aussi soutenue qu’au cours du 4ème trimestre 2012, les opérations menées en mars ont porté un coup d’arrêt à cette dynamique. Ainsi, près de +660 millions d’euros ont été alloués dans ces fonds au cours des mois de janvier et février, contre seulement +3 millions d’euros en mars. Là aussi, la baisse des flux de souscription s’est révélée davantage prononcée envers les catégories de fonds Convertibles euro et Convertibles Europe, tandis que la demande pour les fonds de catégorie Convertibles Internationaux demeurait soutenue. En rassemblant près de 13,7 milliards d’euros, l’encours des OPCVM Obligations Convertibles enregistre une hausse trimestrielle de +6,5%.

Les opérations menées sur les fonds de catégorie Diversifiés s’inscrivent dans la tendance générale de ce 1er trimestre : après le retour des flux d’investissement entrants en janvier, c’est une baisse graduelle de la demande qui caractérise les opérations menées jusqu’à fin mars. Dès lors, la collecte des fonds à dominante Taux se réduit à +183 millions d’euros sur le trimestre, tandis que des rachats de -107 millions d’euros sont enregistrés sur les fonds à dominante Actions. En catégorie allocation Mixte, la collecte de +435 millions d’euros reste tirée par les allocations pourvues à un acteur majeur sur ce segment. En marge, les fonds à Horizon enregistrent -40 millions d’euros de décollecte. Toutes catégories confondues, la collecte des fonds Diversifiés aura rassemblé +471 millions d’euros ; dans le même temps, les performances auront assuré un gain de près de +2,3 milliards d’euros. En hausse de +3,2% depuis le début de l’année, l’encours des fonds Diversifiés rassemble désormais 83,2 milliards d’euros.

Par rapport au trimestre précédent, les opérations menées sur les fonds Performance Absolue demeurent inchangées. En catégorie Arbitrage, les investisseurs ont continué de privilégier les fonds d’Arbitrage de Crédit, avec +154 millions d’euros de souscriptions nettes, contre des rachats de -245 millions d’euros pour les fonds d’Arbitrage de Volatilité. Les catégories Multi-Stratégies et Autres Stratégies cumulent -266 millions d’euros de retraits. En revanche, les fonds de Gestion Flexible ont bénéficié d’une demande un peu plus étoffée que précédemment, cette dernière ayant rassemblé +166 millions d’euros au cours de ce trimestre. L’effet performance compense néanmoins la décollecte et le niveau d’encours progresse de +3,8% depuis janvier, à 29,2 milliards d’euros.

L’ouverture de nouveaux fonds à Capital Garanti a relancé la dynamique de collecte de cette catégorie : l’ensemble des fonds actuellement ouverts à la souscription et dont le capital est intégralement garanti à l’échéance a rassemblé +953 millions d’euros de souscriptions nettes sur le trimestre. Cette collecte reste néanmoins contrebalancée par les sorties de -1,4 milliard d’euros enregistrées sur les fonds auxquels il n’est plus possible de souscrire. Dans le même temps, les fonds à Garantie Partielle ont continué d’enregistrer des rachats limités à -96 millions d’euros. En revanche, la demande pour les fonds à Formule est demeurée solide et soutenue puisque +187 millions d’euros de flux d’investissement nets ont pu être enregistrés lors du trimestre. L’ensemble des OPCVM Garantis ou à Formule rassemble un encours de 54,2 milliards d’euros, en progression de +0,6% par rapport au trimestre précédent.

A fin mars, les actifs gérés en fonds Matières Premières accusent une baisse significative de près de -17% par rapport à leur niveau de début d’année. Tombé à 825 millions d’euros, l’encours de cette famille de fonds recule sous le poids des retraits (-151 millions d’euros) et, dans une moindre mesure, sous l’effet négatif des performances (près de -14 millions d’euros).

A l’inverse, c’est une demande régulière qui caractérise la collecte des fonds Immobiliers : après +46 millions d’euros enregistrés entre septembre et novembre 2012, ce sont +34 millions d’euros qui ont alimenté ces fonds sur la période décembre 2012 – février 2013. Les actifs sous gestion progressent de +5,4% pour atteindre 812 millions d’euros.

La Gestion Passive

A l’image des opérations menées sur les fonds de gestion traditionnelle, les flux enregistrés sur les fonds de gestion passive se sont progressivement taris durant le trimestre pour laisser place à des rachats particulièrement prononcés en mars (près de -1,2 milliard d’euros de sorties nettes ce moislà). Les investisseurs semblent avoir été assez prompts à réduire leur exposition aux indices Actions, en particulier ceux de la zone euro : les fonds indiciels et les ETFs Actions enregistrent des sorties trimestrielles de -219 millions d’euros, là où la gestion traditionnelle enregistre une allocation nette de +1,4 milliard d’euros. En revanche, les rachats de fonds Obligations (-381 millions d’euros) sont en phase avec les opérations menées sur les fonds de gestion traditionnelle (-1,8 milliard d’euros de retraits), de même que les rachats de -211 millions d’euros enregistrés en catégorie Trésorerie. Toutes classes d’actifs confondues, la gestion passive enregistre une décollecte de -910 millions d’euros lors de ce 1er trimestre.
Compte tenu d’un effet performance globalement positif, les actifs gérés en fonds indiciels et ETFs progressent de +1,6%, à 59,3 milliards d’euros.

La Gestion Alternative

A fin février, les actifs gérés en OPCVM de fonds Alternatifs rassemblaient un peu moins de 3,8 milliards d’euros. Par rapport à leur niveau de fin novembre 2012 (trimestre décalé), ils enregistraient une baisse de -4,3% moitié moins prononcée qu’au cours des précédents trimestres. Pour autant, le rythme des rachats demeurait stable (-259 millions d’euros de retraits étaient enregistrés) et seules les performances réalisées soutenaient cette classe d’actifs.

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L’analyse est basée sur la variation des encours gérés au travers des fonds d’investissement de droit français. Cette variation d’encours est expliquée par :

  • l’évolution de la collecte nette (effet souscription)
  • l’évolution de la valeur liquidative des fonds (effet performance)
  • la distribution des dividendes (effet revenu)

L’addition de ces trois effets permet de reconstituer la quasi-totalité de la variation d’encours.
Le reliquat est lié aux fusions - absorptions de fonds et aux changements de catégories.
- L’approche retenue par EuroPerformance permet une évaluation réelle de la taille du marché en prenant en compte les effets du double comptage induit par les fonds maîtres et nourriciers.
- Les données présentées dans ce tableau de bord sont issues de la Note Mensuelle Online.
Véritable observatoire permanent des performances commerciales, NMO permet d’appréhender le marché des OPCVM via les grandes classes d’actifs en distinguant pour chaque gestionnaire la contribution des forces de ventes et celle des gérants à la variation des encours.
- Les informations sont arrêtées au 31 mars 2013

Europerformance Avril 2013

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