Le fonds, co-géré avec Johnny Debuysscher, est maintenant exposé à 51% aux sociétés financières, une surpondération de 7% par rapport à l’indice de référence. « Dans le cadre de cette stratégie benchmarkée nous estimons que les primes de risque de crédit pour les obligations senior du secteur non-financier sont trop faibles, compte tenu des premiers signes d’augmentation des indicateurs d’endettement » déclare Peter de Coensel. « Au sein des financières, nous observons une poursuite des efforts en matière de désendettement et de recapitalisation. Au fil du temps cela va conduire à une situation où les écarts de spreads de crédit entre les financières et non-financières s’établiront aux niveaux d’avant crise, avec un spread de credit plus faible pour les financières que pour les non financières ».
Dans cette classe d’actifs, Peter de Coensel a une préférence pour les banques américaines, en particulier, Goldman Sachs, JP Morgan, Wells Fargo et Bank of America car, selon lui, elles affichent un bien meilleur ratio de levier que leurs homologues européens.
Le gérant privilégie également les obligations émises par certaines banques "Tiers 2" - notamment des Pays-Bas, du Royaume-Uni et des pays scandinaves - et les obligations subordonnées des compagnies d’assurance. « Des entreprises comme Allianz et AXA offrent un modèle d’affaires prospère, tout en étant bien capitalisées et diversifiées », ajoute-t-il.
Nouveau positionnement
Par ailleurs, Peter de Coensel a réduit, au cours des trois dernières semaines, sa position stratégique de spread acheteuse de duration / vendeuse de taux courts. Cette réduction intervient alors que Peter De Coensel a observé que le risque de base entre les spreads de crédit et les taux allemands pourrait augmenter. « Nous avons profité de cette position durant l’année écoulée. Nous avons pensé qu’il s’agissait du bon moment pour racheter nos positions vendeuses en emprunts d’Etat allemand, retirer la couverture de taux et mettre en place un programme de protection sur le marché du crédit », déclare-t-il.
Peter De Coensel préfère ainsi sacrifier un peu de portage afin de gérer le risque de liquidité et mettre en place des stratégies de couverture sur les risques extrêmes.
Surpondération des Etats-Unis, sous pondération de la France et de l’Espagne
Un quart des fonds "Petercam Bonds Quality" est investi aux États-Unis, selon Peter de Coensel. « Les choix stratégiques pour ce pays, tant du point de vue gouvernemental que de la banque centrale, y sont meilleurs qu’en Europe. Les fondamentaux du marché du Crédit sont meilleurs aux États-Unis. »
Peter De Coensel est également surpondéré en Suisse et aux Pays-Bas, qu’il considère comme des "pays refuges", mais sous-pondère l’Espagne, l’Italie et la France.
« Nous avons une position plus défensive sur la France, l’Espagne et l’Italie car les politiques économiques et budgétaires de ces pays ne s’améliorent pas à un rythme assez rapide », selon nous.
Au cours des cinq dernières années, le fonds "Petercam L Bonds Quality" a affiché un rendement cumulé de 41,82%, soit 5% de plus que l’indice Markit iBoxx des entreprises de la zone euro.