Dopé par un regain d’appétit pour le risque, le high yield a nettement surperformé l’investment grade.
Grâce à un regain d’appétit pour le risque, le high yield (HY) a connu un excellent mois d’août, l’indice BofAML [1] en dollars gagnant 2,3% et son équivalent en euros, 1,7%.
Les spreads par rapport aux obligations d’Etat ont enregistré une contraction spectaculaire, les rendements poursuivant leur chute (moins de 4% pour le HY en euros). La surperformance du HY en dollars s’explique par le rebond des cours du pétrole. L’impact s’est révélé moins notable en euros, mais le secteur financier a joué un rôle positif.
Pourtant, en raison des prêts non performants des banques italiennes et des craintes vis-à-vis de la rentabilité du secteur bancaire en général, les CDS de la dette financière subordonnée HY en euros restent élevés et volatils, reflétant les inquiétudes du marché. Tant que ces problèmes de prêts non performants ne seront pas résolus, le HY en dollars devrait donc garder l’avantage, même si le redémarrage du cycle de relèvement des taux de la Fed pourrait inverser la vapeur.
Les indices des obligations investment grade (IG) en euros et en dollars sont restés stables en août, les rendements américains progressant légèrement, dans le sillage des bons du Trésor. Mais les obligations d’entreprise ont servi de protection contre cette hausse, les spreads se contractant. Même si le crédit s’est bien comporté depuis le début de l’année, les spreads restent attrayants dans un contexte de faiblesse des rendements.