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Mark Joshi : « les seniors managers devront être beaucoup plus techniques »

Mark Joshi a travaillé de 1999 à 2005 à la Royal Banck of Scotland, d’abord comme quant puis en tant que Head of quantitative research au sein du contrôle des risques.

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Il est depuis Novembre 2005 au Centre for Actuarial Studies en tant que professeur associé.

On parle souvent de La City comme une jungle où les acteurs sont obnibulés par le profit : "le profit avant l’homme", comme le disait Noam Chomsky. Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à La City et quelles leçons en avez-vous tirez ?

Sur de nombreux sujets, j’ai rarement été d’accord avec Chomsky. La chose fondamentale à la City, c’est qu’on y travaille pour l’argent. Et, cela se reflète par une culture où les gens ne sont importants que selon la quantité d’argent qu’ils font gagner à leur employeur et bien entendu, celle qu’ils réussissent à gagner eux-mêmes en très peu de temps. C’est cette tendance qui génère aujourd’hui cette culture court-termiste et amateuriste.

Vous avez travaillé comme analyste quantitatif puis comme responsable de la recherche quantitaitve chez RBS pendant 6 ans. Quelles ont été vos responsabilités ?

Nous constituions le pôle de recherche quantitative avec spécifiquement, une forte concentration sur les questions liées au contrôle des risques. Nous évaluions les modèles de pricing de dérivés avec un focus important sur les hypothèses sous tendant ces modèles.

On dit souvent que les relations entre Quants et traders sont conflictuelles. Quelle est votre opinion sur la question ?

Pour ma part, j’ai noté plus de conflits entre la gestion des risques et les fonctions de trading dans leur globalité qu’entre quants et traders spécifiquement. C’est l’inévitable conséquence des tensions dûes aux corrélations existantes entre le profit et le risque.

Pourquoi êtes-vous retourné dans l’enseignement après une belle et prometteuse carrière à La City ?

On va dire que ma carrière est quelque part entre les deux, depuis que je travaille comme consultant pour diverses banques. Mais dans tous les cas, je préfère travailler pour une organisation, que ce soit une université ou une entreprise, en étant simplement guidé par mes propres interêts.

Comment entrevoyez vous le futur de la Finance et quels en seront les prochains grands développements ?

De mon point de vue, le principal problème du pricing des produits dérivés est d’obtenir un modèle suffisament flexible afin de reproduire à la fois le "smile" du marché et sa dynamique. Même si des progrès ont été faits, il reste encore un long chemin à parcourir.

En relation avec ce sujet, ce sera la capacité de passer de modèles ultra sophistiqués pour le pricing de dérivés exotiques au hedging de ces structures à l’ aide d’ options vanilles.

Plus généralement, la prise en compte par les banques des problématiques d’ allocation de capital économique devrait occuper les mathématiciens pour un petit moment. Cela obligera probablement les "seniors managers" à être beaucoup plus techniques. Et à mon sens, ce serait une bonne chose.

F.Y Février 2008

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