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Nicolas Duban et Jérôme Coirier : « Sur les 70 dossiers rencontrés en 2012, une proportion significative est constituée de projets de sociétés de gestion quantitative »

NEXT-AM, filiale du Groupe La Française AM et entité de prise de participations minoritaires du Groupe associée aux partenaires investisseurs, étudie en ce moment des dossiers qui pourraient aboutir.

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Entretiens avec Nicolas Duban et Jérôme Coirier, respectivement Président et Directeur Général de NEXT-AM...

Next-Finance : En 10 ans, NEXT AM a construit un portefeuille diversifié de 20 participations constitué de 13 sociétés de gestion mais on n’y trouve très peu de fonds « quantitatifs » français, pourtant l’industrie est jeune, innovante et certaines affichent de belles performances. Etes-vous intéressés par ce type de gestion (fonds Global Macro quantitatif, fonds d’arbitrage statistique, fonds CTA…) ?

Nicolas Duban et Jérôme Coirier : Des participations ont effectivement été prises dans de jeunes sociétés spécialisées dans la gestion quantitative. Dans le passé, on peut citer Aqtis et Pythagore Investissement. Aujourd’hui, nous soutenons la société de conseil en investissement Tendance Finance (Global Macro CTA) qui applique des filtres et signaux quantitatifs au produit sur lequel elle collabore avec La Française AM. Nous avons donc montré notre intérêt dans le passé et restons très intéressés par ce style de gestion. Toutefois, l’offre est assez importante et nos choix ne sont pas guidés seulement par le style de gestion. Nous sommes attentifs, notamment, à la capacité des assets managers à commercialiser avec succès leur gestion. Sur les 70 dossiers rencontrés en 2012, une proportion significative est constituée de projets de sociétés de gestion quantitative. Nous sommes en relation avec l’association « Quant Valley » qui fait une promotion efficace de ces techniques de gestion. Le fait que les actifs gérés doivent rapidement être importants pour rentabiliser des coûts de gestion parfois élevés en termes relatifs (frais de recherche, frais commerciaux) est une vraie difficulté en période d’amorçage. Nous regardons en ce moment des dossiers qui pourraient aboutir.

Compte tenu des engagements que les investisseurs institutionnels doivent honorer, il convient de rappeler que la qualité de la performance en terme absolu, et non pas seulement le classement relatif, est un prérequis indispensable.
Nicolas Duban et Jérôme Coirier

Les gérants « quants » vont très loin dans les processus de « due diligence ». Ils expliquent aujourd’hui en détail la construction de leurs modèles et affichent au quotidien l’ensemble de leurs positions détenues, néanmoins elles sont toujours perçues comme étant opaques, comment expliquez-vous cela ?

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Nicolas Duban

Les modèles quantitatifs sont souvent constitués de briques dont la stabilité n’est pas permanente et leur articulation peut être régulièrement ajustée pour s’adapter aux évolutions des marchés. Cela contribue à cette impression d’opacité. La transparence a beaucoup progressé et les efforts de pédagogie et de clarté, indispensables pour ce style de produits, sont indéniables.

Les gérants « quants » français indépendants se sentent peu épaulés par les investisseurs français qu’ils jugent en général frileux et attentistes contrairement aux investisseurs étrangers. Partagez-vous également ce sentiment ?

Ce n’est pas qu’une impression. Certains d’entre eux ont été déçus par les performances réalisées au cours de ces dernières années de déstructuration des marchés. Les espoirs étaient sans doute trop grands, comme pour la gestion alternative en général. Les performances sont d’ailleurs encore faibles en 2012, sauf pour certains d’entre eux et la performance cette année des classes d’actifs traditionnels ne souffrent pas la comparaison. En outre, les institutionnels français privilégient encore à ce jour les produits mono classe d’actifs, ce qui ne facilite pas le développement des gestions de performance absolue, classée en diversifiée.

Au-delà des performances, que doivent-ils améliorer pour être plus attractifs ?

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Jerome Coirier

Les équipes que nous rencontrons sont très sérieuses, disposent de moyens importants et sont crédibles. Nous pensons donc qu’au-delà de la performance, la stabilité, la lisibilité du processus de gestion et un track record suffisant devraient permettre de débloquer la situation. Compte tenu des engagements que les investisseurs institutionnels doivent honorer, il convient de rappeler que la qualité de la performance en terme absolu, et non pas seulement le classement relatif, est un prérequis indispensable.

RF Décembre 2012

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