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Nicolas Simar : « Notre gamme High Dividend affiche des encours sous gestion d’environ 5 milliards d’euros »

Nicolas Simar, Responsable des stratégies « Value » chez ING IM, nous explique la philosophie de la gamme High Dividend reposant sur la construction d’un portefeuille d’entreprises offrant à la fois un rendement supérieur à 100 points de base à celui offert par le marché et une valorisation attrayante...

Next-Finance : Pouvez-vous nous expliquer plus en détails en quoi consiste votre stratégie ?

Nicolas Simar : Il s’agit d’une stratégie action dite « Value » utilisant l’analyse fondamentale. La philosophie d’investissement repose sur la construction d’un portefeuille d’entreprises cotées (ayant une capitalisation boursière minimum de 500 M d’euros) offrant à la fois un rendement supérieur de 100 points de base à celui offert par le marché mais aussi une valorisation attrayante, c’est-à-dire proche ou en deçà de leur valeur comptable. L’idée d’investir sur des titres proposant des rendements attractifs repose sur le fait, qu’historiquement, les deux-tiers de la performance des marchés actions proviennent des revenus générés par le paiement des dividendes.

Votre fonds fonds ING Invest Euro High Dividend est-il benchmarké ? Si oui, quel est votre indice de référence ?

Oui, tout à fait, l’objectif est de surperformer l’indice action de la zone euro MSCI EMU (« European Economic and Monetary Union ») ; cet indice tenant compte des dividendes réinvestis dans sa méthode de calcul.

Les valeurs offrant de forts rendements comme les « utilities » ou les opérateurs télécoms ne semblent pas être actuellement avoir la faveur des investisseurs, comme en témoigne leur performance souvent décevante par rapport au marché, comment expliquez-vous cela ?

Effectivement, ces dernières années, aussi bien les opérateurs telecom que les « utilities » ont dû faire faire à une contraction de leurs bénéfices. De quoi expliquer le manque d’appétit des investisseurs pour ce type de valeurs. Néanmoins, je pense, que concernant les « utilities », le plus dur est sans aucun doute derrière nous, du fait de leur valorisation actuelle plus qu’attractive, sur une base historique.

Notre portefeuille est passé en revue une fois par trimestre, l'idée étant de prendre partiellement des profits sur les valeurs ayant progressé, tout en augmentant les positions des titres ayant à contrario souffert, de manière à conserver une allocation constante sur l'année…
Nicolas Simar, Responsable des stratégies Value, ING IM

Pensez-vous que des stratégies actions reposant sur une approche à travers les dividendes soient toujours aussi pertinentes dans l’environnement d’un marché boursier haussier comme nous connaissons depuis plusieurs mois ?

Oui, car si dans les prochains mois, la reprise économique a lieu en Europe, une hausse des taux d’intérêt, en particulier sur les taux obligataires, n’est pas exclure. Selon moi, ce scénario serait alors clairement favorable au style Value sur les marchés action.

Ne pensez-vous pas que les valeurs versant de généreux dividendes à leurs actionnaires ne le font pas au détriment de l’investissement dans leur outil de travail et donc de leurs profits futurs ?

Oui, cela peut être le cas. Sur ce point, je donnerai notamment l’exemple du secteur des opérateurs telecom, où certaines entreprises offrent actuellement de généreux dividendes, difficilement soutenables dans les années à venir, si ce n’est au prix de moindres investissements.

Quelle est le taux de « turnover » de votre portefeuille ?

Notre portefeuille est passé en revue une fois par trimestre, l’idée étant de prendre partiellement des profits sur les valeurs ayant progressé, tout en augmentant les positions des titres ayant à contrario souffert, de manière à conserver une allocation constante sur l’année. Le turnover du fonds peut être est estimé entre 60% et 85%, variable selon les années.

Quels sont vos encours sur gestion actuellement ?

Notre gamme High Dividend affiche des encours sous gestion d’environ 5 milliards d’euros au 28/02/2013, à travers 5 fonds : ING Euro Dividend (805 M euros), ING Europe Dividend (583 M euros), ING US Dividend (985 M euros), ING Global Dividend (2 562 M euros) et ING Emerging market (593 M euros).

Quelles sont vos performances depuis le lancement du fonds ?

Nous avons connu une année 2012 difficile. Néanmoins, les fonds portant sur les actions européennes, affichent, depuis leur lancement en 1999, une surperformance annualisée de 300 points de base par rapport à leur indice de référence et de 150 points de base sur les 5 dernières années. En raison des performances décevantes de l’an dernier, nous sommes, cependant, en deçà de notre indice de référence sur les 3 dernières années.

Des valeurs bancaires comme BNP Paribas, Société Générale, Barclays ou Intesa - remplissant par ailleurs les critères de solvabilité comme Bâle III - vont sans doute revoir à la hausse le taux de distribution de leurs bénéfices (actuellement autour de 30%) afin de se rapprocher des standards du marché (45/50%)…
Nicolas Simar, Responsable des stratégies Value, ING IM

Quel type de secteurs avez-vous tendance à privilégier aujourd’hui dans votre portefeuille ?

Nous avons actuellement tendance à privilégier 3 types de secteurs. Tout d’abord le secteur de l’énergie (pétrole) et les valeurs financières, en particulier les banques. En effet, je pense que ces deux secteurs offrent aujourd’hui des valorisations attractives, bien en dessous de leur valeur comptable (« book value ») et devraient voir leurs dividendes progresser dans les années à venir.

Avez-vous des exemples de valeurs actuellement présentes dans votre portefeuille ?

Comme je vous le disais, les banques et les compagnies pétrolières sont actuellement privilégiées. Des valeurs bancaires comme BNP Paribas, Société Générale, Barclays ou Intesa - remplissant par ailleurs les critères de solvabilité comme Bâle III - vont sans doute revoir à la hausse le taux de distribution de leurs bénéfices (actuellement autour de 30%) afin de se rapprocher des standards du marché (45/50%). Concernant les valeurs du secteur pétrolier, nous favorisons les entreprises intégrées de la production à la distribution, à l’image de Royal Dutch, Eni ou Repsol par exemple.

RF Mai 2013

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