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Pas de plan B pour l’économie brésilienne

L’e ?conomie bre ?silienne est en difficulte ?. Toutefois, si le gouvernement progresse en matie ?re d’auste ?rite ? budge ?taire, d’apre ?s la ge ?rante de portefeuille de Robeco, Daniela da Costa- Bulthuis, la crise e ?conomique et politique peut e ?ter surmonte ?e. Un effondrement du soutien politique pourrait ne ?anmoins mettre des ba ?tons dans les roues.

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Le Bre ?sil a longtemps e ?te ? synonyme de succe ?s au sein des e ?conomies e ?mergentes. La forte croissance e ?conomique s’accompagnait d’un recul de la pauvrete ? et d’une disparite ? plus faible des revenus. Le pays s’est de ?veloppe ? pour devenir la septie ?me e ?conomie mondiale et a occupe ? une place majeure au sein des pays BRIC (Bre ?sil, Russie, Inde et Chine), de grands pays a ? croissance e ?conomique rapide.

Toutefois, la croissance a ralenti apre ?s 2010. Une intervention excessive du gouvernement sur le plan e ?conomique, de faibles niveaux d’investissement et la chute des prix des matie ?res premie ?res ont commence ? a ? avoir un impact ne ?gatif sur l’e ?conomie bre ?silienne. Le pays est re ?cemment entre ? en re ?cession. Et, malgre ? les efforts de la banque centrale, l’inflation est actuellement de 7,7 %, son plus haut niveau depuis 2005.

Des faiblesses structurelles

En tant que ge ?rante de portefeuille qui investit dans des actions des marche ?s e ?mergents, Daniela da Costa-Bulthuis suit de tre ?s pre ?s les de ?veloppements qui ont lieu dans son pays natal.

Selon elle, le dysfonctionnement du syste ?me fiscal, la bureaucratie associe ?e a ? la corruption et le manque de flexibilite ? du marche ? de l’emploi mettent un frein aux investissements des entreprises et limitent la productivite ?.

Au cours du boom des matie ?res premie ?res, ces faiblesses structurelles e ?taient dissimule ?es, mais maintenant elles ont un impact sur la croissance et il y a par ailleurs des proble ?mes urgents qui doivent e ?tre re ?gle ?s. L’adoption de politiques inapproprie ?es a entrai ?ne ? une hausse de la dette publique qui repre ?sente de ?sormais plus 60 % du PIB. Le taux d’endettement pourrait en outre encore augmenter si le de ?ficit budge ?taire n’est pas mai ?trise ?.

Cependant, tout n’est pas ne ?gatif. Daniela da Costa- Bulthuis souligne les points forts de l’e ?conomie bre ?silienne, a ? l’image de sa nature diversifie ?e et d’une de ?mocratie profonde ?ment ancre ?e. Elle voit en outre d’un bon œil la nomination du nouveau ministre des Finances, Joaquim Levy. D’apre ?s elle, celui-ci applique une politique favorable au re ?tablissement de la confiance et les mesures qu’il met en place sont orthodoxes. Il re ?duit les de ?penses publiques et augmente les impo ?ts. Toutefois, le fait que ces mesures rencontrent une certaine re ?sistance de la part de la population constitue un proble ?me. Il y a vis-a ?-vis du gouvernement une grande insatisfaction qui est due a ? la situation e ?conomique et aux scandales lie ?s a ? la corruption. La pre ?sidente Dilma Roussef ne tient pas les promesses faites lors de la campagne e ?lectorale et ses e ?lecteurs se sentent trahis.

L’e ?conomie peut encore se redresser

Lors de la dernie ?re campagne e ?lectorale, la pre ?sidente a averti que si les projets de l’opposition ne ?olibe ?rale e ?taient mis en œuvre, cela pourrait compromettre le plein emploi, la hausse des salaires et des prestations plus ge ?ne ?reuses. Pourtant, maintenant qu’elle a e ?te ? re ?e ?lue, le taux de cho ?mage est en hausse et de plus en plus de consommateurs sont affecte ?s par un endettement e ?leve ?.

Daniela da Costa-Bulthuis conside ?re que la crise politique est le facteur de risque le plus important pour un sce ?nario plus positif.

« Si le Bre ?sil arrive a ? surmonter cette pe ?riode difficile, l’e ?conomie pourra se redresser l’anne ?e prochaine. Mais la situation reste fragile », dit-elle. Elle ajoute que le scandale de la fraude lie ? a ? la compagnie pe ?trolie ?re Petrobras est ne ?faste pour le gouvernement. Il ne reste qu’a ? espe ?rer que Dilma Rousseff ne ce ?dera pas aux pressions et laissera Joaquim Levy poursuivre sa ta ?che. Il n’y a pas de plan B. Le gouvernement doit faire face a ? la situation pre ?sente.

La situation actuelle est comparable a ? une couverture qui serait trop petite : si vous la tirez vers le haut, vos pieds ne seront plus couverts. Et si vous voulez garder les pieds au chaud, c’est votre torse qui se refroidira. Dilma Rousseff ne peut pas a ? la fois flatter l’opinion publique et appliquer la politique ne ?cessaire. Sur le court terme, la visibilite ? est faible. Sur quelle voie s’engagera le Bre ?sil ?

Daniel da Costa-Bulthuis Avril 2015

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