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Pescanova, un cas d’investissement obligataire caractéristique des « situations spéciales »

Parmi les entreprises en « situation spéciale » attentivement suivies par l’équipe de Delta Alternative Management, Pescanova, leader espagnol des produits de la mer surgelés, a récemment fait l’objet de vives tensions sur le marché du crédit...

Parmi les entreprises en « situation spéciale » attentivement suivies par l’équipe de Delta Alternative Management, Pescanova, leader espagnol des produits de la mer surgelés, a récemment fait l’objet de vives tensions sur le marché du crédit.

En effet, le 1er mars dernier, le profil de crédit de l’entreprise s’est vivement détérioré, en raison de la sollicitation formelle d’un recours à la procédure de sauvegarde espagnole et la non publication des résultats annuels 2012. Ces annonces ont surpris les marchés et généré une forte volatilité du titre. Jusqu’ici, l’entreprise souffrait notamment de sa situation géographique, mais également de la faiblesse de ses fonds propres, tout en ayant une activité profitable.

Pour Frédéric Haym, Président de Delta AM « Le cas évènementiel de Pescanova est caractéristique des situations spéciales, ces entreprises qui subissent des facteurs de stress, le plus souvent conjoncturels, et qui pâtissent d’un manque de visibilité passager. Cela conduit généralement à une décote exagérée du titre obligataire, au vu du potentiel intrinsèque de l’entreprise.

Dans le cadre du fonds Delta Prime ESSF, nous avons investi sur l’obligation convertible Pescanova 2017 dès juillet 2012. À l’époque, à la suite de cet investissement, l’entreprise avait réalisé une augmentation de capital de 112 millions d’euros, permettant au titre d’atteindre un Taux de Rendement Interne (TRI) attractif à la fin de l’année 2012, en ligne avec nos attentes. Les tensions réapparues début mars, avec les scénarii potentiels de liquidation ou de transformation de la dette en capital ont renforcé le caractère « distress » du titre. Le manque de liquidité sur le papier obligataire, dû à la forte volatilité, ne nous a permis de renforcer notre position sur ce titre qu’à partir du 4 mars, à un prix très décoté. Nous avons privilégié un emprunt court (échéance 2015), convaincus de la rentabilité de la société et d’un retour probable à une situation normalisée. Les prémices de l’apaisement se sont matérialisées le 5 mars, avec le retournement du marché obligataire et l’éloignement d’un scenario de fraude. Le crédit s’est depuis fortement amélioré, si bien que toutes les souches obligataires cotent aujourd’hui le même prix, reflétant ainsi une certaine détente de la situation. »

Mars 2013

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