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Philippe Aurain : « Le choix de la flexibilité n’est pas trivial »

Selon Philippe Aurain, Directeur Général de FÉDÉRIS GESTION, au regard de la diversité des processus de la Gestion dite Flexible, il conviendrait probablement de définir une typologie permettant aux investisseurs de se retrouver dans une offre multi facettes…

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Next-Finance : Que pensez-vous de l’engouement actuel pour les fonds flexibles ?

Philippe Aurain : Le recours aux fonds flexibles est avant tout motivé par l’environnement de marché. Tout comme la crise boursière avait mis en avant les avantages de fonds « gérant le risque » (fonds à volatilité cible, à couverture dynamique, etc..), l’environnement de marché actuel de taux bas fait assez naturellement apparaître l’idée d’une « chasse au rendement » sur un large périmètre de classes d’actif.

En effet, les fonds flexibles recoupent une famille assez large de processus, depuis le classique « diversifié » jusqu’à des fonds de rendement absolu. Il semble que ces processus partagent la conviction que les rendements de portage sont insuffisants et risqués au regard d’une potentielle remontée des taux et que, dans des marchés aux tendances incertaines, il convient d’être mobile pour capter de la performance.

Vaut-il mieux pour un institutionnel, gérer en interne la flexibilité (c’est-à-dire travailler sur des indicateurs leur permettant d’augmenter leur allocation dans certains fonds et réduire dans d’autres) ou alors externaliser cette gestion flexible, en définissant simplement une poche d’actifs qui sera investie en fonds flexibles et procéder à la sélection des fonds ?

Tout d’abord le choix de la flexibilité n’est pas trivial. La performance relative des fonds flexibles au regard de leur benchmark peut-être assez volatile.

Ensuite, la quotité de flexibilité efficace et raisonnable pour un investisseur donné dépend de sa capacité à porter des risques et à la définition de son allocation d’actifs prise dans son ensemble.

Enfin, le choix entre internalisation et externalisation relève pour beaucoup d’une question de ressources internes, la connaissance d’un grand nombre de classes d’actifs étant nécessaire et des méthodologies de gestion des risques efficaces étant recommandées.

Que faut-il faire évoluer pour améliorer l’offre actuelle ?

Au regard de la diversité des processus, il conviendrait probablement de définir une typologie permettant aux investisseurs de se retrouver dans une offre multi facettes.

RF Novembre 2012

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