Dans cet article, certains des gérants de fonds de Jupiter qui investissent dans les actions en dehors des marchés développés occidentaux donnent leur avis sur les perspectives de dividendes dans les régions dont ils sont spécialistes.
Selon Jason Pidcock, Responsable de la stratégie, Asian Income chez Jupiter AM, les dividendes dans le monde entier sont sans aucun doute affectés par la pandémie de Covid-19, mais beaucoup moins dans la région Asie-Pacifique. Il y a trois raisons fondamentales pour lui qui poussent les entreprises à réduire leur dividende : la faiblesse des bénéfices, la faiblesse des bilans et la pression réglementaire. Dans la région Asie-Pacifique, en revanche, les bilans restent relativement solides et il est en tout cas possible de trouver des rendements intéressants en dehors du secteur financier, comme par exemple dans le secteur de la technologie, certains secteurs de consommation ou certains services publics. Jason reste optimiste quant à la résilience relative de la région Asie-Pacifique. La croissance des dividendes des entreprises de la région en 2021 pourrait être intéressante.
Pour Dan Carter et Mitesh Patel, gérants de fonds, Actions japonaises chez Jupiter AM, la pandémie actuelle, avec tant de sociétés dans le monde qui décident de ne pas verser de dividendes ou sont même confrontées à l’insolvabilité, fait que le niveau de solidité financière plutôt élevé des entreprises japonaises et leur gestion assez conservatrice semblent soudain moins être un défaut qu’un atout. Le Japon s’en est beaucoup mieux sorti que l’Europe et les États-Unis dans la lutte contre Covid-19. Depuis la crise financière mondiale, l’augmentation de la rentabilité et une approche conservatrice de la gestion financière se sont combinées pour renforcer la position financière des entreprises japonaises. Les perspectives de dividendes à court terme pour le Japon tiennent la route par rapport à de nombreuses autres grandes économies.
D’après Ross Teverson, Responsable de la stratégie, Marchés émergents chez Jupiter AM, si les dividendes sont une source de rendement bien comprise pour la plupart des sociétés matures cotées sur les marchés développés, les investisseurs négligent souvent de voir à quel point des dividendes attrayants et croissants sont aujourd’hui une caractéristique essentielle de nombreux marchés émergents. Toutes les entreprises offrant un rendement intéressant ne constituent pas une opportunité d’investissement intéressante, mais un large éventail d’entreprises offre aux investisseurs un rendement en dividendes intéressant et de nombreuses perspectives de croissance au fil du temps en raison de leur faible niveau de valorisation. Le virus Covid-19, au-delà du coût humain, a créé une incertitude considérable sur les rendements sur tous les marchés. Il ne fait aucun doute que, pour les entreprises des marchés émergents, les dividendes cumulés seront inférieurs en 2020 par rapport à 2019. La question de la pression réglementaire sur les dividendes demeure quelque peu inconnue. Plusieurs marchés émergents ont suivi l’exemple des marchés développés en faisant pression sur les entreprises pour qu’elles réduisent ou suspendent le versement de leurs dividendes, notamment dans le secteur bancaire. Les marchés émergents ont certainement leur propre éventail de risques et d’incertitudes, mais la classe d’actifs comprend également certains des émetteurs de dividendes les plus résistants au monde. L’opportunité de rendements dans ce coin mal-aimé des marchés de capitaux est largement sous-estimée et négligée.