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Prudence et patience

Depuis la dernière réunion de la Banque centrale européenne (BCE) en mars, l’institution a observé une forme de ralentissement ou de perte d’élan. Un coup de mou qui correspond à un retour à la normale après une période de forte croissance économique enregistrée en 2017, auquel s’ajoutent des facteurs inattendus et temporaires (basses températures, grèves).

Cela s’est traduit, entre autres, par un indice composite PMI de la zone euro qui s’est stabilisé à 55,2 en avril (son niveau le plus bas depuis 14 mois) par rapport à mars. Dans le même temps, l’inflation a augmenté de 1,3 % en rythme annuel (contre 1,1 % en février), mais reste encore loin de l’objectif de 2 %. Enfin, « les risques liés aux facteurs internationaux, y compris la menace d’un protectionnisme accru, sont devenus plus importants », a jugé Mario Draghi, président de la BCE.

Ce dernier fait référence à la volonté de l’administration américaine d’imposer l’acier et l’aluminium européens à compter du 1 er mai. Un contexte global qui sert finalement la stratégie de la BCE.

C’est donc sans surprise qu’elle a annoncé le maintien à leur niveaux actuels de ses principaux taux d’intérêt et que les rachats de dettes publiques et privées se poursuivront au moins jusqu’en septembre, et audelà si nécessaire. Elle préfère être rassurée sur la solidité et la durabilité de la croissance en Europe et attendre que l’inflation remonte avant d’opérer un tour de vis. Ainsi, « chi va piano va sano » (avancer doucement mais sûrement). En d’autres termes, la BCE joue la carte de la prudence et de la patience. Et qu’il faudra attendre les prochains Conseils des Gouverneurs de la BCE (peut-être celui de juin ?) pour en savoir plus sur la feuille de route de la BCE au-delà de septembre 2018.

Une position qui sied aux marchés financiers, ce qui était le but recherché. L’ensemble des classes d’actifs ont enregistré une performance positive sur la semaine écoulée. L’aversion au risque s’est replié, et notamment le risque géopolitique avec le rapprochement entre les deux Corées.

David Ganozzi Mai 2018

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