1. Une baisse supplémentaire du taux de dépôt (de -0.50% à -0.60%). Cette mesure aurait peu d’effets immédiats sur l’économie et pourrait peser sur le secteur bancaire, lequel souffre déjà du ralentissement économique en zone euro et des taux d’intérêt bas. Cette mesure pourrait cependant assouplir légèrement les conditions financières et réduire le coût des TLTROs (Targeted longer-term refinancing operations), c’est-à-dire les prêts à long terme accordés aux banques commerciales. Cette mesure ne sera éventuellement prise, selon nous, qu’en conjonction avec une hausse des niveaux d’exemption sur les réserves excédentaires. Les investisseurs anticipent actuellement 10 points de base de baisse du taux de dépôt en mars et 10 points supplémentaires en septembre.
2. Une augmentation du programme d’achat d’actifs. Actuellement, la BCE achète pour 20 milliards d’euros par mois d’obligations souveraines et d’entreprise. Ce programme pourrait être augmenté à 40 milliards d’euros par mois tout en augmentant la part dévolue aux obligations d’entreprise pour contenir l’écartement des « spreads » de crédit.
3. Un assouplissement et une extension du programme actuel de TLRTOs. En plus du programme actuel, la BCE pourrait mettre en œuvre un nouveau programme de financement du secteur bancaire à destination des petites et moyennes entreprises à des conditions attractives.
4. Un élargissement du type de collatéral accepté par la BCE pour que les banques offrent du financement aux petites et moyennes entreprises.
Quelles que soient les décisions prises par la BCE, cette dernière ne peut pas agir sur les secteurs les plus touchés par l’épidémie mais seulement sur le secteur bancaire et sur les conditions financières. Les trois dernières solutions nous paraissent plus probable à l’heure actuelle.