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Trois raisons d’être optimiste pour 2025

2024 a été une année faste pour les classes d’actifs ayant surmonté de nombreux facteurs d’instabilité tels que la persistance de fortes tensions géopolitiques, d’élections décisives notamment aux Etats-Unis et la concentration toujours plus importante des indices boursiers.

La croissance économique mondiale s’est révélée plus résiliente que prévue, l’inflation a confirmé son reflux et les banques centrales ont débuté un nouveau cycle de baisse de leurs taux directeurs. Les actions américaines ont été les grandes gagnantes, surperformant largement le reste du monde. Le S&P 500 a ainsi gagné 25 % (NTR en USD) après s’être déjà apprécié de 26 % en 2023. Une telle performance annuelle de plus de 20 % pour deux années consécutives ne s’était plus produite depuis la fin des années 1990. Ces performances américaines contrastent avec la morosité ambiante en Europe.

Alors que les risques semblent s’accumuler sur la zone Euro, y-a-t-il des raisons pour être optimiste en ce début d’année ?

Malgré une longue liste de risques…

En première place sur cette liste figurent les tensions commerciales à venir avec les Etats-Unis. Donald Trump sera investi le 20 janvier et presque tout dépendra de la manière avec laquelle il mettra en œuvre sa politique « Make America Great Again » qui aura des répercussions dans tous les domaines, politique monétaire, politique budgétaire et commerce extérieur. Si le nouveau président mettait à exécution sa menace proférée pendant sa campagne électorale de doubler les tarifs douaniers sur les biens importés en provenance de l’Europe, les secteurs exportateurs seraient lourdement pénalisés. Paradoxalement, à court terme, cette menace peut stimuler l’activité en Europe, les entreprises européennes augmentant leurs stocks de produits outre-Atlantique en anticipation. Même si l’administration américaine ne mettra probablement que partiellement ses menaces à exécution, l’incertitude qu’elle fait planer sur les entreprises peut impacter à elle seule la croissance. Une hausse générale des tarifs douaniers de 10 % réduirait en effet la croissance économique en zone Euro de 40 à 50 points de base.

La politique que va mener Donald Trump n’est pas la seule variable susceptible d’affecter l’économie de la zone Euro. Le rapport Draghi publié en septembre 2024 a aussi mis en lumière l’affaiblissement structurel de la zone, les difficultés en termes de compétitivité, de niveau des investissements et la faible croissance. A ces problèmes structurels s’ajoutent des difficultés cycliques. Les incertitudes politiques en France et en Allemagne ont également conduit les ménages à accroître leur taux d’épargne au détriment de la consommation.

… des raisons d’être optimiste

La politique tarifaire de la nouvelle administration américaine figure encore une fois en première place. S’il ne fait pas de doute que le niveau des droits de douanes sera relevé, la date de mise en œuvre, l’ampleur et l’étendue du champ d’application des tarifs douaniers ne sont pas encore connus à l’heure actuelle. Leurs impacts macroéconomiques peuvent en effet varier fortement en fonction de leurs modalités d’application.

Un deuxième facteur d’optimisme est la désinflation : L’inflation de la zone Euro est bien revenue sur sa cible, ce qui permettra à la BCE de poursuivre résolument son cycle d’accommodation monétaire qu’elle a débuté en juin de l’année dernière. Cela devrait desserrer les conditions financières et soutenir l’activité. La baisse de l’inflation facilitera ainsi la relance de la consommation et de l’investissement.

Le pessimisme généralisé des investisseurs nous semble constituer a contrario le troisième élément d’optimisme. Ces derniers se sont largement détournés des actions européennes alors que leur valorisation paraisse avoir déjà bien intégré les nombreux facteurs de risque.

Le pire n’est pas toujours sûr. 2025 ne sera au bout du compte peut-être pas le simple prolongement de 2024, mais l’année du renouveau de l’Europe.

Laurent Gonon , Warin Buntrock 20 janvier

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