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Vers une redynamisation du marché de l’immobilier ?

Alors que la vie économique reprend sa respiration, les courtiers en crédit négocié du réseau PresseTaux partagent leurs ressentis sur l’évolution du secteur de l’immobilier. Impacts du confinement, nouvelles tendances sur le marché, adaptation des métiers du courtage, ils livrent leur expertise.

Deux mois de confinement, voilà qui donne matière à réflexion. C’est en tout cas ce que pense Grégory Lemaitre, courtier PresseTaux à Tours : “Les personnes souhaitent désormais passer à l’action : les projets ont mûri pendant cette période et là, ils prennent des décisions.” Bien que cela puisse paraître contre-intuitif, il semblerait que le climat actuel soit favorable à l’achat de biens immobiliers comme en témoigne Grégory Willay, courtier PresseTaux à Valenciennes : “J’en suis même étonné, c’est comme si on était au contraire dans un climat de confiance : les gens veulent acheter.” “Il y a clairement une reprise des demandes de financement depuis le déconfinement”, confirme Sandra Rutman (PresseTaux Chantilly).

Soixante jours confinés chez soi et un nouvel équilibre maison-travail à trouver, c’est l’occasion d’identifier de nouveaux besoins. Grégory Willay a par exemple observé un intérêt accru pour les réseaux téléphoniques : “Est-ce que la maison, l’appartement aura bien la fibre optique ?” Dans le cadre d’un futur achat, le contexte de télétravail est désormais sérieusement pris en compte : les futurs acquéreurs veulent éviter les “zones blanches” à tout prix pour ne pas être privés de réseau haut débit fixe. De même que le fait d’avoir une pièce en plus, isolée, devient un critère prépondérant pour pouvoir travailler de chez soi, au calme.

De son côté, Magali Zeller, courtier PresseTaux à Dijon, tempère : “Si évolution de la demande des clients il y a, elle se fera dans les mois à venir, le temps que les projets mûrissent encore suffisamment.” Car si de nouveaux désirs sont apparus, de nouvelles problématiques se posent également, notamment l’inadéquation entre l’offre et la demande avec de nombreuses craintes du côté des acquéreurs et des banques qui, pour l’instant, jouent le jeu de la prudence. “Plusieurs projets se sont vus suspendus, les situations professionnelles ayant parfois besoin d’être consolidées. C’est là la crainte d’un grand nombre de futurs acquéreurs, en particulier dans les zones touristiques qui vont continuer à souffrir de la crise.”

Sur le marché, les prix ne sont pas à la baisse ce qui, couplé à la frilosité des banques, rend l’aboutissement des projets de plus en plus incertain, comme l’explique Carine Pradelles à Montpellier : “Certains projets échouent pour cause d’apport devenu insuffisant ou d’instabilité professionnelle préssentie.” Pour Christophe Lamand, “ce n’est pas la crise qui va rendre les dossiers difficiles mais plutôt les conditions d’octroi de crédits que les banques ont rendu encore plus drastiques”. Les courtiers évoquent pour autant quelques pistes pour débloquer la situation qui passeraient notamment par une simplification des relations avec les banques. Pour Grégory Willay, il faudrait “revoir absolument le calcul du taux d’usure. Nous avons plein de dossiers refusés à cause de cela, notamment pour les emprunteurs de plus de cinquante ans : le taux plus élevé de l’assurance fait que le taux d’usure est plus rapidement atteint".

Certaines incertitudes subsistent aussi du côté des courtiers pour qui le confinement a demandé une réorganisation du travail. PresseTaux a la particularité d’être un réseau sans agence, habitué à travailler sur place chez les clients et à distance. Si d’un côté le télétravail n’a pas empêché d’opérer un suivi serein et régulier des dossiers en cours, les avis sont mitigés concernant la poursuite au long terme de cette distanciation vis-à-vis des clients. “Notre métier reste un métier de contact”, rappelle Christophe Lamand, courtier PresseTaux à Douai : “Le contact est essentiel, primordial. Même au niveau bancaire, nous n’avons pas pu aller dans les banques. Proposer ses services par téléphone, son sérieux, sa technicité, ça reste difficile. Être un réseau de courtiers sans agence ne veut pas dire ne pas rencontrer ses clients ! Sinon, nous ne serions qu’un site Internet et ce serait incompatible avec les valeurs de notre enseigne.”

Next Finance Juin 2020

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