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Xavier Deschamps : « Avec Price-it®, on innove en ayant un langage cross asset »

A la pointe sur les modèles et les produits structurés les plus récents, Pricing Partners se définit comme un système de pricing de la prochaine génération...

Décryptage avec le Head of Sales, Xavier Deschamps !
Quelles sont les ambitions de Pricing Partners avec l’outil « Price-it® » ?

Nous avons pour ambition d’offrir une couverture la plus large possible et la plus générique possible. Avec « Price-it® » les clients pourront décrire des structures de taux, crédit, change et action avec le même langage.
Dans les systèmes internes des banques, on a rarement un langage générique sur toutes les classes d’actifs hors taux, actions et change.
Avec « Price-it® », on innove en ayant un langage cross asset intégrant toutes les classes d’actifs (taux, crédit, action, change, inflation). Cette innovation permet notamment de traiter plus facilement les produits hybrides. Notre ambition est d’étendre la couverture des actifs comme les matières premières, le CO2, l’énergie etc...

Grâce à sa large couverture, notre solution procure à l’utilisateur les moyens de suivre l’innovation en termes de nouveaux produits financiers et de profiter ainsi des différentes opportunités « on time to market ». Notre produit est vraiment complet.

Nous avons un certain nombre de modèles très récents qui correspondent à ceux qui sont utilisés dans les grandes banques. Il y a aussi la composante calibration et la composante résolution numérique. Toutes ces composantes sont indépendantes les unes des autres.

Surmontez vous la difficulté traditionnelle de valorisation des produits multi -dimensionnels, de type américains ou bermudéens ?

Nous intégrons cet aspect car nous avons développé une méthode numérique qui permet de gérer ce double aspect forward et backward via l’American Monte Carlo. Cette méthode numérique a été développée (comme les autres méthodes) de façon générique permettant ainsi son utilisation avec un ou plusieurs modèles au choix de l’utilisateur et à partir du moment où cela a un sens dans la valorisation du produit.

Le langage a sa propre « intelligence » qui permet de prédéterminer un choix de combinaison entre le modèle et la méthode numérique possible, permettant ainsi d’éviter les combinaisons qui n’aurait pas de sens.

Quelle est l’interface principale de « Price-it® » ?

L’interface principale est Excel, donc l’outil de base est sur Excel. Nous développons actuellement une interface pour d’autres clients de façon à plugger « Price-it® » sur leur plate-forme. De plus en plus l’outil devra s’intégrer à la plateforme de booking des clients. C’est ce que nous nous attachons à faire.

Vous parlez souvent du Grid Computing...

C’est la problématique du temps de traitement sur des produits longs à valoriser. A ce jour, notre librairie permet de réaliser une distribution du calcul sous Excel, permettant ainsi un gain de temps de traitement important lors de la valorisation de portefeuille large. Notre solution est compatible avec des technologies de grid computing telles que développées par « Data Synapse » qui est un des leaders dans ce domaine. Dans notre offre de valorisation indépendante, on a aussi besoin de répondre à des pics de demande. En plus des applications internes que nous développons, on participe à un consortium de recherche sur le calcul distribué au sein de l’ANR qui rassemble des acteurs tels que des banques (BNP Parisbas, Calyon...), des grandes écoles d’ingénieurs (ENP&C, Supélec...), des éditeurs de logiciel et autres acteurs comme EDF par exemple.

En terme d’effectifs ?

Aujourd’hui Pricing Partners compte une dizaine de personnes. Nos principales équipes sont dans l’ IT et le Quantitatif.
On va se renforcer au niveau quantitatif et IT. Nous comptons également développer le pôle service clients avec un programme d’embauche qui permettra d’en augmenter significativement la taille.

On cherche aussi des partenariats d’un point de vue commercial, notamment sur les zones géographiques où nous ne pouvons pas aller tout de suite.

Vous avez été lauréat en 2005 du grand prix Paris Développement...

Nous avons fini 4ème grâce à l’innovation en terme de services et de « pricing », et la récompense a porté autant sur l’idée que sur la technologie. Nous sommes arrivés quatrième sachant que les sociétés de notre secteur d’activité sont traditionnellement peu récompensées dans ce type de concours.

Pour quels motifs vous êtes vous installés à Paris alors que l’environnement semble plus flexible à Londres ?

Paris développement nous apporte une aide bénéfique, et nous permet d’avoir l’appui de la ville de Paris et de la chambre de commerce qui a une forte expérience dans le soutien aux jeunes entreprises.

Il y a la proximité et la facilité de trouver des compétences de bonne qualité (sachant que ce qu’on met en avant chez Pricing Partners c’est l’école quantitative française) avec ses universités et ses écoles d’ingénieurs très réputées et ses diplômés et étudiants qui peuvent nous rejoindre. On a des doctorants qui font leur thèse chez nous, ainsi que des étudiants qui font leur projet de recherche par exemple. Il y a la proximité des écoles de type ENSAE, ENPC, DEA Paris VI, etc... On entretient de bonnes relations avec les écoles et il y a des échanges très forts. On a aussi un comité scientifique en parallèle chez Pricing Partners ce qui nous permet d’échanger avec des universitaires sur les travaux et les recherches que nous effectuons.

Comment sont les perspectives à moyen terme ?

Bonnes. Le produit devient de plus en plus mature, il se différencie de part sa bonne couverture, et grâce à la politique de transparence mise en place. En général les « softwares » de valorisation bénéficient d’une image négative qu’on appelle « effet boîte noire ». C’est une chose sur laquelle on a réfléchi et nous avons décidé d’offrir un outil complètement transparent. Sur certaines versions on peut visualiser jusqu’au code source...

On peut ainsi bien auditer toutes les phases intermédiaires du pricing qui ont été employées, ainsi que toutes les méthodologies utilisées. Une documentation sur chaque fonction, chaque objet est également disponible. Les premiers retours sont très positifs à ce sujet. Notre volonté est de donner un maximum de confiance au client dans l’utilisation de notre outil. .

Les boîtes noires servent généralement à conserver le savoir-faire. Si tout le monde a le code source vous perdez votre avantage compétitif...

Seuls les détenteurs d’une licence dite « de développement » pourront avoir accès à une partie du code source. Bien que les autres licences utilisateurs ne permettent pas un tel accès, l’idée est qu’il y ait toujours un maximum de transparence. Par ailleurs, posséder une licence implique un devoir de réserve, et l’utilisateur n’a pas le droit de communiquer sur le code...

Etre transparent ne nous fait pas peur. Si les gens viennent chercher une expertise comme la nôtre c’est qu’elle coûterait trop cher à développer en interne et préférent externaliser cette expertise. C’est un avantage compétitif de jouer la transparence, ça démontre une grande confiance en nous, en notre outil et en notre expertise.

Il faut dire que cette transparence a aussi un coût pour l’entreprise (rires)

F.Y Janvier 2007

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