Si la situation politique était le principal moteur des marchés actions, l’année 2017 aurait été bien difficile pour les investisseurs.
Polémiques de la présidence Trump, tensions avec la Corée du Nord, patinage des négociations sur le Brexit... à cela se sont ajoutées de nombreuses catastrophes naturelles : les ouragans Harvey et Irma aux Etats-Unis et dans les Caraïbes ; les inondations en Asie du Sud ; et des vagues de chaleur assorties d’incendies dans plusieurs régions du monde.
Selon Hamish Chamberlayne, gérant de portefeuille ISR chez Janus Henderson, la progression des marchés actions internationaux en 2017 relève du miracle. Malgré le contexte politique et les nombreuses catastrophes naturelles, les conditions économiques ont globalement continué d’être favorables et bon nombre de sociétés ont fait état d’une amélioration de leurs tendances bénéficiaires. Un état de grâce qui ne devrait pas durer pour toutes les sociétés...
L’ensemble de ces catastrophes naturelles ont couté des milliards de dollars en 2017. L’ouragan Harvey devrait d’ailleurs devenir la catastrophe naturelle la plus onéreuse de l’histoire des États-Unis, son impact sur l’économie étant estimé à 190 milliards de dollars. Nous considérons qu’il s’agit d’un avertissement lié au réchauffement climatique, dont nous devons tenir compte, les températures moyennes à l’échelle internationale continuant de dépasser d’1°C celles de l’ère préindustrielle.
Aussi, nous sommes convaincus qu’en 2018, les sociétés capables de changements, de progrès technologiques et investissant pour l’avenir devraient tirer leur épingle du jeu.
Des développements encourageants dans l’économie bas carbone
Dans le domaine éolien, l’amélioration de la technologie des matériaux a permis d’obtenir une diminution des coûts des projets éoliens, aujourd’hui à leurs plus bas niveaux historiques. L’énergie éolienne est désormais tellement compétitive qu’il est probable que les États-Unis dépassent les objectifs de décarbonation mis en place sous l’administration Obama. Dans ce pays, nous sommes réellement convaincus que l’économie l’emportera sur la situation politique et jouera en faveur du passage à une économie à faible teneur en carbone.
Les voitures électriques ont également fait la une de l’actualité, de plus en plus de pays annonçant leurs projets d’interdire les voitures alimentées par des énergies fossiles. La Chine, qui est le plus grand marché automobile au monde, a notamment rejoint la Norvège, la France, l’Angleterre et l’Inde en annonçant qu’elle envisageait de mettre fin à la vente de voitures à essence et de voitures diesel. Certains observateurs prévoient que cette mesure pourrait intervenir dès 2030.
Les tendances de "l’Internet des objets" et de "l’industrie 4.0" ont également gagné du terrain et les sociétés de semi-conducteurs analogiques ont enregistré une demande solide de la part des clients industriels et automobiles. Nous nous dirigeons réellement vers un monde connecté où les machines et les biens ordinaires exploitent la puissance informatique et deviennent plus efficients.
Investir dans des sociétés répondant aux méga tendances de long terme
En 2018, nous continuerons à investir sur les sociétés mettant en place des franchises de long terme et présentant des caractéristiques de croissance durable attractives. Nous accorderons également une attention toute particulière au profil de risque de nos portefeuilles, notre objectif étant de construire un portefeuille résilient.
Enfin, nous continuerons de suivre avec attention les répercussions, en termes d’investissement, des méga tendances de long terme, qui transcendent les cycles politiques, estimant que la montée en puissance du populisme ne modifiera pas les tendances inexorables de croissance et de vieillissement de la population, de limitation des ressources et de changement climatique.
Nous restons convaincus que les sociétés offrant des solutions aux grands enjeux du 21ème siècle verront augmenter la demande en faveur de leurs produits et de leurs services.