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It’s the economy, stupid !

Tout est question de ressenti. L’économie américaine va bien. Nous estimons que la croissance pourrait atteindre 2,7% cette année. Le consommateur est en pleine forme. Les indicateurs à haute fréquence sont au beau fixe : le nombre de visites de la Statue de la Liberté est proche du niveau de 2019, les réservations d’hôtels sont en hausse...

Tout est question de ressenti. L’économie américaine va bien. Nous estimons que la croissance pourrait atteindre 2,7% cette année. Le consommateur est en pleine forme. Les indicateurs à haute fréquence sont au beau fixe : le nombre de visites de la Statue de la Liberté est proche du niveau de 2019, les réservations d’hôtels sont en hausse, tout comme les achats de places pour les spectacles à Broadway. Bien que bas, le taux d’épargne reste positif, ce qui signifie que les ménages dans leur ensemble continuent de dégager une capacité d’épargne (très rentable au regard de la hausse du marché des actions), sans réduire leur consommation !

Il y a toutefois un bémol : l’inflation. Elle chute en direction de la cible de la Réserve Fédérale américaine (Fed) mais elle reste encore élevée, en particulier dans les services. Les études montrent également qu’il y a souvent un décalage important entre l’inflation ressentie et l’inflation réelle. Par exemple, en France, l’inflation ressentie est supérieure en moyenne de 6 points à l’indice des prix à la consommation ! C’est un élément non négligeable qui explique en partie le résultat de l’élection présidentielle. Le mandat de Biden est entaché par l’inflation galopante, ce qui a affecté la candidature d’Harris. S’ajoute à cela qu’elle a peu parlé d’économie pendant la campagne alors que c’était un axe central du candidat républicain.

Perspectives

Nous pensons qu’il est prématuré de considérer qu’une nouvelle présidence Trump va exercer une influence décisive sur l’évolution de la politique monétaire de la Fed. Tout est question de timing. Trump va entrer en fonction à la fin du mois de janvier et, même s’il signe de nombreux décrets dans les premiers jours de son mandat, il faudra plusieurs mois avant que les effets économiques des mesures prises soient perceptibles, en particulier sur la dynamique d’inflation. Entre-temps, la Fed a toute la latitude nécessaire pour accomplir l’intégralité de son cycle d’assouplissement monétaire, ce qui permettra de baisser durablement la charge de la dette pour les États-Unis – un sujet essentiel. Il est donc probable que la banque centrale va continuer de scruter en priorité les statistiques économiques, bien plus que les gesticulations politiques. Elle en aura l’occasion dès cette semaine avec la publication des prix à la consommation et des prix à la production pour le mois d’octobre.

Le saviez-vous ?

Connaissez-vous le concept des anniversaires morbides ? Dans une note originale publiée il y a quelques jours, l’INSEE rappelle que « la probabilité de mourir le jour de son anniversaire est plus élevée que n’importe quel autre jour dans l’année ». Étonnant ? Pas tant que ça, on l’appelle le "syndrome de l’anniversaire". On a tendance à être plus triste le jour de son anniversaire, à faire des excès d’alcool…ce qui peut entraîner des désagréments inattendus de santé. Au Japon, c’est le risque de suicide qui augmente le jour de son anniversaire.

Christopher Dembik 12 novembre

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