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Italie : le résultat du référendum fragilise un peu plus les perspectives économiques du pays

La large victoire du « non » au référendum italien laisse envisager la tenue d’élections anticipées, avant la date prévue initialement (2e trimestre 2018). La priorité sera désormais de réécrire la loi électorale, de voter le budget 2017 et de poursuivre la recapitalisation des banques...

La large victoire du « non » au référendum italien laisse envisager la tenue d’élections anticipées, avant la date prévue initialement (2e trimestre 2018). La priorité sera désormais de réécrire la loi électorale, de voter le budget 2017 et de poursuivre la recapitalisation des banques. Un gouvernement provisoire devrait donc être constitué dans les jours suivant la démission de M. Renzi.

Une nouvelle période d’incertitude politique s’ouvre ainsi en Italie, avec des difficultés toujours plus grandes à former une coalition gouvernementale ou à aboutir à une majorité claire. Face aux incertitudes politiques, le gouvernement n’a pas le temps de mettre en place de nouvelles réformes économiques.

La BCE se tient prête à fournir des liquidités supplémentaires, si nécessaire, et devrait veiller à éviter une fragmentation ou des effets de contagion sur les marchés obligataires, au travers de ses mesures d’assouplissement quantitatif (QE) ou de ses opérations de refinancement à plus long terme ciblées (TLTRO). La liquidité pourrait écarter tout risque systémique, mais les aspects politiques vont interférer avec le processus de recapitalisation programmé des banques.

La reprise de la croissance paraît déjà fragile en Italie, et elle devrait encore se montrer à la traîne au sein de la zone euro.

Les perspectives demeurent limitées, et la croissance du PIB devrait rester au-dessous de 1% en 2017 compte tenu du niveau toujours modéré de la consommation. Malgré les réformes du marché du travail, le taux de chômage est encore élevé (11%), et l’augmentation des salaires connaît une évolution étale.

S’agissant des investissements, les perspectives sont également limitées, et davantage de soutien était attendu de l’ancien gouvernement Renzi (réduction des impôts, incitation à l’innovation). La situation politique laisse présager des risques baissiers sur l’activité pour les trimestres à venir.

Le solde budgétaire s’est amélioré ; le déficit devrait se stabiliser à environ 2,5% du PIB en 2017, et la dette publique se situe à 133%. Le budget primaire affiche un excédent (environ 1,5% du PIB), mais celui-ci paraît trop limité pour empêcher la dette publique de continuer à augmenter.

Avec la croissance qui reste bloquée en dessous de 1%, une forte hausse des taux d’intérêt de long terme aura pour effet d’accentuer encore la dégradation des finances publiques et d’accroître, de manière mécanique, la dette gouvernementale.

Patrtice Gautry Décembre 2016

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