C’est le grand retour de la gestion quantitative ! Grâce à un rendement de 160% du Medaillon Fund combiné à des management fees et des performance fees de respectivement 5% et 44% par an (parmi les plus élevés du monde), James Simons a empoché la bagatelle de 2,5 milliards de dollars par an.
Depuis 2002, le Medaillon Fund est fermé au public et est exclusivement réservé aux associés, salariés, ex-salariés et amis de Renaissances Technologies. Le montant sous gestion est volontairement limité à 7 milliards de dollars, et les « excédents » sont totalement reversés à ces investisseurs privilégiés.
Alors que l’été 2007 avait été particulièrement difficile pour l’industrie de la gestion quantitative, James Simons et son armada de docteurs en mathématiques et physique, spécialistes du trading haute fréquence, ont su réajuster leurs modèles aux nouvelles conditions du marché.
Selon Alpha Magazine, James Simons devance John Paulson de 500 millions de dollars.
Après une année 2007 exceptionnelle, John Paulson et son fonds Paulson & Co continuent sur leur lancée. Le « roi des subprimes » émarge à 2 milliards de dollars cette année grâce à des positions massivement baissières sur les grandes banques anglo-saxonnes, soit en shortant directement les titres, soit en achetant des CDS sur ces financières.
Sur la troisième marche, figure le jeune mais néanmoins brillant John Arnold. Le trader, le mieux payé en 2007 (2 milliards de dollars de revenus) confirme à seulement 34 ans, qu’il fait bien partie des nouveaux maîtres de la gestion alternative. Spécialisé sur le gaz, John Arnold y prend essentiellement des positions directionnelles ou de spread à l’aide de futures et d’autres dérivés sur le gaz. Il a également judicieusement diversifié ses trades. Il aurait pris avec succès des participations dans des sociétés liées au stockage énergétique. Il empochera 1,5 milliards de dollars pour le compte de l’année 2008.
En quatrième position, le célébrissime Georges Soros obtiendra 1,1 milliards de dollars.
S’estimant lui-même plus philosophe que financier, il n’en demeure pas moins aujourd’hui un investisseur avisé. A 78 ans, le patron du Soros Fund Management qui gère près de 21 milliards de dollars, reconnait avoir perdu de l’argent pendant la majeure partie de l’année en investissant sur les marchés émergents de la Chine et de l’Inde, croyant à une décorrélation avec les marchés américains ou européens. Il a également laissé quelques plumes lors de la faillite de Lehman Brothers. Il a corrigé le tir en pariant à juste titre sur la baisse du dollar en 2008. Grâce à l’appui de son nouveau CIO, Keith Anderson, ex fondateur de BlackRock, le fonds a aussi misé avec succès sur une baisse des taux d’intérêts au Royaume-Uni.
Au cinquième rang des gérants les mieux payés, figure Ray Dalio. Basé au Connecticut, son fonds Bridgewater Associates gère 38,6 milliards de dollars et a affiché un rendement de 8,7%. Ray Dalio a parfaitement profité de la hausse du yen et a « shorté » à bon escient les marchés émergents.