Parmi les effets du changement climatique, la raréfaction des ressources en eau est sans conteste le plus notable, comme le montrent les sécheresses et incendies récurrents en Californie ces dernières années par exemple. Les conséquences de cette pénurie se font sentir à la fois sur le prix de l’électricité hydraulique ou celui de denrées alimentaires. En cause, la croissance de la démographie mondiale qui devrait atteindre 9,6 milliards d’individus en 2050 (selon les projections des Nations unies) conjuguée à l’évolution des modes de vie et de consommation vers des standards plus élevés. En matière d’investissement, le sujet est prépondérant.
Les premiers fonds thématiques lancés en Europe – à l’image du Sustainable Water Fund de RobecoSAM – portaient sur cette problématique car elle est transversale à bien des égards. Elle touche aujourd’hui 748 millions de personnes sans accès à l’eau dans le monde et 2,5 milliards d’individus sans installation sanitaire – même dans les pays développés. Les secteurs concernés ne se limitent pas aux seuls services aux collectivités. L’agriculture, le papier, le textile, l’énergie, la pharmacie, la construction le sont aussi au premier rang. Les approches sont multiples et l’étendue du marché gigantesque. Estimé l’an dernier à près de 600 milliards de dollars, ce marché devrait atteindre 1 000 milliards de dollars en 2025.