L’occasion d’imprimer sa marque de fabrique - « Trump Touch » - et d’estampiller d’emblée son mandat du sceau de l’action. Sabre au clair, le maître de la Maison Blanche est donc monté au créneau sur ses sujets de prédilections. L’Obamacare, l’IVG, le Traité transpacifique, l’Alena, les pipelines, l’immigration, le mur frontalier avec le Mexique… Sans plus de circonvolutions, l’hyper-président s’est mis au travail avec le souci de donner rapidement des gages de sa détermination. Il n’en fallait pas plus aux investisseurs pour se pâmer devant tant d’opiniâtreté et pousser, dans un élan de reconnaissance, le Dow Jones a un record historique de 20.125,58 points. Ainsi rassérénés, les marchés créditent un peu plus le scénario « pricé » depuis novembre. Même si le flou demeure sur les conditions de leurs mises en place, les mesures annoncées par le candidat seront donc actées par le président. Pour l’heure, en toute méconnaissance d’éventuels effets indésirables.
Les premiers pas de Donald Trump accaparant l’attention des intervenants, l’embellie conjoncturelle en Europe passe, pendant ce temps, inaperçue.
C’est pourtant de ce côté-ci de l’Atlantique qu’il y a matière à se réjouir. Certes, les premières estimations de PMI dans les services en zone euro ont fait ressortir une légère baisse à 53,6 points. Mais, parallèlement, l’activité manufacturière continue de bien se porter pour atteindre 55,1 points. Outre-Rhin, l’Ifo du climat des affaires s’inscrit en léger recul à 109,8 points mais se maintient à un niveau élevé tandis que la confiance des consommateurs (Gfk) continue de progresser (10,2 pts). Même l’Hexagone, traditionnel bastion de l’introspection et de l’autodénigrement, voit le moral de ses ménages reprendre espoir en des lendemains qui chantent.
Selon les derniers chiffres de l’Insee, leur confiance a légèrement progressé en janvier (100 pts) pour toucher son plus haut niveau depuis octobre 2007 ! En dépit des nombreuses incertitudes – électorales – qui planent aujourd’hui sur l’Europe, ces chiffres sont donc de bonnes nouvelles… Surtout si l’on sait par ailleurs que les actions européennes affichent toujours une décote non-négligeable.