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La dette et ses dimensions démographiques

La dette, c’est pas fini ! Les niveaux d’endettement ont explosé ces dernières années. En voulant prévenir le risque systémique lié au surendettement public, les politiques de quantitative easing ont alimenté la dette ailleurs, notamment en Asie où l’endettement privé dépasse souvent ceux des plus endettés du monde développé...

La dette, c’est pas fini !
Les niveaux d’endettement ont explosé ces dernières années. En voulant prévenir le risque systémique lié au surendettement public, les politiques de quantitative easing ont alimenté la dette ailleurs, notamment en Asie où l’endettement privé dépasse souvent ceux des plus endettés du monde développé. Que se passera-t-il au cours du prochain coup de froid conjoncturel qui forcément interviendra d’ici là ?

Comment en est-on arrivé à de tels excès, à qui la faute ? Gouvernements, banquiers centraux, investisseurs ou simplement les effets d’une démographie inédite ?

Les trois décennies antérieures à la crise ont été celles d’une démographie porteuse successivement d’une explosion des ressources en main d’œuvre puis dans les années 90 d’une très forte augmentation de la population à fort taux d’épargne.

Il en est successivement résulté :
1. une augmentation inédite du socle de production mondial et une envolée de la productivité à l’origine d’un enrichissement planétaire.
2. une montée de la concurrence et d’un écrasement de l’inflation accompagné d’une décrue des taux d’intérêt.
3. une augmentation considérable de l’appétit pour le risque et de l’endettement

Cette dynamique est derrière nous aujourd’hui

La croissance de la population mondiale d’âge actif devrait considérablement décliner au cours des prochaines années et simultanément, la cohorte de la population à fort potentiel d’épargne entrera massivement dans l’âge post-actif.

  • A l’image du Japon, l’accumulation d’épargne, donc le taux d’investissement devraient en être considérablement impacté.
  • Les gains de productivité d’hier seront plus difficiles à reproduire.
  • Les ratios d’endettement seront alors mécaniquement tirés à la hausse et le risque de défaut augmentera en proportion.

Comment en sortir ?

Selon une étude publiée par S&P en 2006, le vieillissement ferait basculer la plupart des grands Etats développés en situation de Non-Investment grade d’ici 2040. Une telle situation aurait déjà dû faire remonter le niveau des taux longs. Les banques centrales auront de facto du mal à couper court à ces pratiques.
Mais trop de QE tue le QE, l’action des banques centrales, seules, ne peut suffire si des politiques de croissance ne sont pas actionnées.

L’impératif environnement, une chance ?

  • Pour reconstruire et créer de nouvelles sources de valeur
  • Pour accélérer le passage de l’innovation dans le processus de production et de consommation
  • Pour réduire le risque de long-terme
  • Pour redonner une ambition à l’Europe (la crise peut-elle servir de catalyseur ?)

Véronique Riches-Flores Juillet 2015

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