Actuellement, les réformes constituent un thème significatif dans six pays émergents : le Mexique, l’Inde, la Thaïlande, l’Egypte, l’Indonésie et le Brésil.
Le Mexique a été le premier pays à se lancer dans cette voie et a approuvé une liste impressionnante de réformes au cours des deux dernières années.
Ces réformes sont en train d’être mises en œuvre. Les réformes dans le domaine de l’énergie sont les plus importantes car elles ouvriront le secteur de l’énergie aux investissements étrangers.
Ceci devrait entraîner une forte hausse de la croissance des investissements en actifs fixes et devrait ajouter au moins un point de pourcentage au potentiel de croissance du Mexique.
L’Inde, la Thaïlande et l’Égypte ont toutes connu un changement de gouvernement cette année : la première à l’issue d’élections législatives spectaculaires qui se sont soldées par une victoire écrasante de Narendra Modi grâce à un programme de changements structurels et les deux dernières après un coup d’État militaire.
Maarten-Jan Bakkum ajoute que « Narendra Modi a connu des débuts difficiles, mais devrait parvenir à améliorer significativement le climat d’investissement en Inde. En Thaïlande et en Égypte, la junte a peu d’opposition et se concentre sur la réduction des déséquilibres macroéconomiques et les investissements en infrastructure. La croissance économique a déjà commencé à accélérer étant donné que la confiance se redresse. »
« L’Indonésie a élu un nouveau président, Jokowi, qui est considéré comme un réformateur, mais il doit encore se mettre au travail et faire ses preuves. Les attentes sont élevées, des réformes fiscales et des investissements en infrastructure sont nécessaires de toute urgence, mais les droits acquis sont bien défendus au sein du système politique indonésien. »
« C’est au Brésil que le potentiel de hausse est probablement le plus élevé tant pour l’économie que pour le marché, à condition que l’opposition gagne les élections d’octobre et soit en mesure de procéder à d’importantes réformes de l’offre. Aécio Neves devrait pouvoir passer au second tour et aurait alors des chances de l’emporter sur la Présidente Dilma Rousseff. En comparaison des autres pays susmentionnés, la probabilité des réformes brésiliennes est moins certaine. Les élections doivent encore avoir lieu. Toutefois, chaque progression de Aécio Neves dans les sondages rend un investissement au Brésil plus attrayant. »