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Le rally de fin d’année rebat les cartes pour 2024

Peut-on s’attendre à des fortes baisses de taux directeurs sans qu’elles s’accompagnent d’un ralentissement de l’économie qui affecterait les marchés actions ? L’hypothèse semble peu probable et il s’agit en tout cas d’un sujet de préoccupation majeur pour les investisseurs en 2024.

Les marchés actions ont terminé l’année sur leur bonne lancée du mois de novembre, interprétant les dernières réunions de la FED, BCE et BOE de la même façon : aux yeux des opérateurs, les hausses de taux sont à présent terminées et des baisses significatives sont à prévoir en 2024.

Pour l’heure, les rendements obligataires à 10 ans ont retrouvé le mois dernier leurs niveaux de décembre 2022, dépassant ainsi, avec près d’un an d’avance les projections des économistes de banques d’investissement pour la fin 2024. Dans le même temps, le Dow Jones et le Nasdaq100 ont atteint des plus hauts historiques, ce dernier indice affichant même une hausse impressionnante de 40% sur l’année.

5 sujets de préoccupation majeurs

Sont désormais à surveiller :

(1) Une éventuelle nouvelle poussée inflationniste (potentiellement liée aux tensions géopolitiques et à leur impact sur les chaînes d’approvisionnement et à la déglobalisation), qui remettrait en cause les baisses de taux.

(2) Une récession, qui semble plus proche dans le temps en Europe et au Royaume-Uni qu’aux Etats-Unis, et qui doucherait la perspective d’une forte hausse des marches actions.

(3) La situation de l’économie chinoise, alors que les indices actions ont baissé de 15% cette année. Une reprise pourrait favoriser les marches actions mondiaux au détriment des obligations (avec un potentiel effet inflationniste).

(4) Les élections américaines, avec une campagne présidentielle qui s’annonce mouvementée, est susceptible peser sur les marchés et risque de rogner la marge de manœuvre de la FED en deuxième partie d’année. De manière générale, de nombreuses élections auront lieu cette année,notamment en Inde, dans l’Union Européenne et au Royaume-Uni.

(5) Les développements de l’Intelligence Artificielle, qui pourrait avoir un impact sur la productivité (avec, par extension, un effet déflationniste).

Priorité au court terme !

A l’heure actuelle, les taux longs ont déjà fortement corrigé, notamment sur le Vieux Continent. Dès lors, il ne paraît pas opportun d’aller courir après les obligations longues en Europe, en particulier si les prédictions de baisses de taux sont remises en question. Nous favorisons donc le court terme avec effet de levier, quitte à attendre un meilleur point d’entrée sur du long. Par ailleurs, les besoins en refinancement des entreprises en 2024 et 2025 sont a priori supérieurs à 2023, ce qui pourrait peser sur les rendements obligataires.

Nous avons également observé un regain d’intérêt en décembre pour les Notes exposées à du fixed income avec effet levier, après un mois de novembre plus concentré sur le long terme, et favorisons les stratégies de rendement pour le début 2024.

Ainsi, les range accruals en taux, dont nous parlions le mois dernier, ont été très populaires. Ils pourraient le rester en ce début d’année, sachant que les offres de dépôt à terme pourraient devenir moins attractives au tournant de la nouvelle année. Des stratégies similaires de range accrual sur les indices actions seront également intéressantes en alternative aux autocalls, alors que la montée des indices actions paraît moins évidente aujourd’hui. L’intérêt pour des structures participant à la baisse des marchés actions (à capital protégé ou non) a également cru en fin d’année et devrait rester un sujet pour début 2024.

Notre mandat Protect90, lui, a continué de séduire en décembre, a fortiori pour les investisseurs en format PER. Ce produit arrive à point nommé pour 2024, y compris pour les placements en compte titres, par exemple en gestion de trésorerie : mandat liquide, exposé à la hausse via des ETFs, et à capital protégé sans être bloqué sur du long terme, le tout géré sous contrôle de volatilité.

Des caractéristiques pour le moins séduisantes au vu de la longue liste des incertitudes pour 2024…

Dorian Raimond 10 janvier

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