L’annonce surprise du référendum grec a manifestement perturbé les marchés financiers hier. Les banques européennes mais aussi américaines ont lourdement chuté en bourse, les opérateurs anticipant une faillite prochaine de la Grèce, et un surcroît de recapitalisation.
La peur de la contagion a mis l’Italie dans le viseur. Son taux d’emprunt à 10 ans sur les marchés a dépassé les 6.30%. L’intervention de la Banque Centrale Européenne (BCE) n’aura pas suffit à ramener le taux italien en dessous de 6%, poussant le premier ministre du pays, Silvio Berlusconi à promettre de nouvelles mesures d’austérité.
L’agence de notation Fitch a estimé dans un communiqué qu’un « NON » au référendum grec et un rejet du plan récemment négocié par le gouvernement grec auprès de ses bailleurs de fonds internationaux « augmenterait le risque d’un défaut souverain contraint et désordonné » et « potentiellement d’une sortie grecque de l’euro ».
Fitch juge crucial une mise en place rapide du SPV accompagnant le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et invite la BCE à intervenir sur le marché secondaire pour modérer la contagion aux pays solvables mais potentiellement illiquides, tels que l’Italie et l’Espagne.
Surpris par l’annonce de Georges Papandréou, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel se sont déclarés hier après-midi « déterminés » à faire appliquer le plan de sauvetage de la semaine dernière. Ils ont convenu de se retrouver lors du sommet du G20 à Cannes pour une réunion de travail, avec le FMI, l’Union européenne et Georges Papandréou.