En glissement annuel, cela fait ressortir une hausse de 2,4%, contre 1,5% sur le dernier trimestre 2014. Certes, cette dynamique profite essentiellement de la vitalité des entreprises à l’export et peine à s’appuyer sur une demande intérieure anémique - qui représente 60% du PIB du pays. Et s’il y a fort à parier que la croissance reste timide sur les trimestres à venir, l’archipel montre toutefois qu’il se relève lentement mais sûrement de la récession dans laquelle il a été plongé deux trimestres durant l’an dernier. Désormais donc, la croissance ne voit plus le soleil se coucher … Même si, la semaine dernière en zone euro, l’enquête Markit a fait ressortir une nouvelle décélération de l’activité dans le secteur privé avec un indice composite à 53,4 points contre 53,9 points en avril. Il n’empêche. L’économie européenne demeure en croissance pour le vingt-troisième mois consécutif et cela commence à se faire sentir sur l’emploi. Le taux de recrutement au sein des entreprises a ainsi atteint, en mai, son plus haut niveau depuis quatre ans.
Parallèlement, les marchés opèrent un retour à la normal. Après les turbulences des deux derniers mois, les principales classes d’actifs ont eu tendance, la semaine dernière, à reprendre le pli du premier trimestre. A l’instar des actions qui ont flirté avec de nouvelles cimes.
Aux Etats-Unis, le Dow Jones a ainsi touché un plus haut historique lundi dernier à 18.289,54 points tandis que le S&P500 l’imitait, jeudi, à 2.130,82 points.
Pour sa part, après les fortes secousses du réajustement en Europe, le compartiment obligataire tend aussi à se stabiliser. Ainsi, les dernières « Minutes de la Fed », qui ont mis en évidence l’inopportunité d’une hausse des taux en juin, n’ont pas donné lieu à de mouvements forts. En revanche, cela a eu une incidence sur l’euro/dollar qui retrouve son orientation du début d’année, la monnaie unique s’échangeant à nouveau sous les 1,10 dollar.