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Succès américain

Il y a un facteur qu’on omet souvent de mentionner pour expliquer la surperformance de l’économie américaine par rapport au reste du monde. En un temps record, les États-Unis ont non seulement réussi le pari de l’indépendance énergétique mais ils produisent plus de pétrole que n’importe quel autre pays au cours de l’Histoire – même plus que l’Arabie Saoudite.

Investir dans le secteur énergétique est un choix de politique publique censé. C’est l’un des secteurs où l’innovation est convertie le plus efficacement en gains de productivité. C’est d’ailleurs cela qui explique en partie pourquoi la productivité aux États-Unis est entre 3-4% alors qu’elle est négative en zone euro.

Côté européen, il y a une grande différence entre les discours – qui lient à juste titre indépendance énergétique et puissance – et la réalité. Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine par la Russie, l’Europe est passée d’une dépendance à une autre. Le gaz naturel liquéfié (GNL) « made in USA » a remplacé le gaz russe. Les États-Unis représentent désormais près de 50% du total des importations de GNL par les pays européens, contre 27% il y a seulement trois ans. C’est un élément de fragilité pour l’Europe qui pourrait ressurgir à l’occasion de l’élection présidentielle américaine.

Autre conséquence inattendue de la nouvelle géopolitique de l’énergie : l’océan Atlantique est devenu le centre névralgique du transit de pétrole pour les Européens, c’est pourquoi la montée des tensions en mer Rouge a finalement un impact plutôt limité.

Perspectives

À l’agenda cette semaine : la réunion de la Banque du Japon (BoJ) et l’indice PCE core pour les États-Unis. La BoJ n’a pas fermé la porte à une nouvelle hausse des taux cette année. Dans tous les cas, elle n’interviendra pas cette semaine. Nous savons que le Japon est engagé dans une politique de normalisation avec pilotage fin. En revanche, la faiblesse du yen face au dollar pourrait être un point d’attention majeur. La devise nippone a atteint un point bas de 34 ans face au billet vert la semaine dernière.

Attention concernant la publication de l’indice PCE core ce vendredi. La méthodologie de calcul est très différente de celle de l’indice des prix à la consommation (IPC). Par conséquent, les fortes tensions inflationnistes observables dans la dernière publication de l’IPC ne devraient pas être perceptibles dans le PCE core. Cela ne change pas la situation du point de vue de la politique monétaire outre-Atlantique. Jerome Powell a été limpide mardi dernier : « Si l’inflation persiste, la Fed peut maintenir le niveau des taux inchangé aussi longtemps que nécessaire ». Il est acquis que la Réserve Fédérale américaine va baisser ses taux plus tard que la plupart des banques centrales du G10.

Christopher Dembik 23 avril

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