L’enquête BofA Merrill Lynch du mois de mars sur les gérants de fonds montre que les investisseurs restent positionnés pour une poursuite de la hausse
L’indicateur Global FMS Macro [1] retourne en territoire neutre après avoir émis un signal d’achat le mois dernier
Alors que les conditions FMS Macro continuent de progresser, les investisseurs ont déjà commencé à déployer des liquidités ; les niveaux de liquidités ayant baissé à 4,8 % en mars, comparativement à 4,9 % en février, même s’ils restent toujours supérieurs à la moyenne décennale de 4,5 %.
Un nombre record d’investisseurs (net 34 %) trouvent que les actions sont surévaluées, le niveau le plus élevé en 17 ans ; les États-Unis sont identifiés comme la région la plus surévaluée (81 % net), tandis que les actions émergentes (net 44 %) et celles de la zone euro (net 23 %) sont considérées comme sous-évaluées.
Les investisseurs identifient des taux d’intérêt plus élevés (36 %) plutôt que des bénéfices plus faibles (21 %) comme le catalyseur le plus susceptible de mettre un terme aux 8 années de marché boursier haussier ; à noter que la peur du protectionnisme (21 %) diminue fortement par rapport à l’enquête du mois dernier.
Les rendements restent trop bas pour affecter les actions : 67 % des gestionnaires de fonds interrogés disent que les rendements du Trésor à 10 ans de l’ordre de 3,5 % -4 % sont nécessaires pour que le marché boursier s’oriente à la baisse.
Les gestionnaires de fonds citent les élections européennes comme le risque extrême le plus important (33 %), suivi de près par une guerre commerciale (20 %) et un effondrement des marchés obligataires mondiaux (18 %).
Un pourcentage de 32 % net des investisseurs pensent que le dollar américain est surévalué, la plus forte proportion depuis juin 2006, néanmoins une position acheteuse à long terme sur le dollar est de nouveau considéré comme la plus populaire (39 %).
Les attentes pour une croissance mondiale plus rapide restent élevées (58 % net) ; les anticipations pour la croissance chinoise bondissant à 11 %, le plus haut niveau depuis 2013.
Les attentes de stagnation (en dessous des tendances de croissance et d’inflation) tombent à un plus bas de 5 ½ ans pour 34 % net.
57 % des investisseurs interrogés estiment que les bénéfices mondiaux s’amélioreront au cours des 12 prochains mois, en hausse par rapport à février (55 %) et proche d’un pic de 7 ans.
Seulement 10 % des investisseurs interrogés s’attendent à ce que le Congrès adopte un projet de loi de réforme fiscale avant que ses vacances d’été ne commencent en août.
« Le positionnement des investisseurs plaide en faveur d’une pause du rallye de risque en mars / avril, avec une allocation sur les actions à un plus haut de deux ans et de trois ans sur les obligations », a déclaré Michael Hartnett, stratégiste en chef. « La politique est le catalyseur clé pour le trade d’Icare de voler plus haut dans les prochains mois. »
Ronan Carr, stratégiste actions européennes, a ajouté : « Les investisseurs sont positifs sur la macro économie européenne et voient plus de valeur dans les actions qu’aux Etats-Unis, mais il y a un risque de complaisance sur les élections françaises. »