LA PRÉVISION
Nous commençons notre petit tour d’horizon par un thème dont le développement relève d’un exercice extrêmement délicat : celui de la prévision. Le caractère périlleux de l’exercice impose une très forte conviction et notre objectif ici n’est pas de désigner celui qui a eu tort ou raison mais plutôt de mettre l’accent sur les arguments utilisés par les uns et les autres à la date d’écriture des articles. Deux articles illustrent bien les visions antagonistes sur le marché et méritent une relecture à la lumière des récents évènements.
La remontée récente des marchés actions est assez artificielle et repose sur des éléments fragiles. Les facteurs baissiers structurels persistent : évolutions prudentielles, risques systémiques et retour de vraies anticipations d’inflation à long terme, notamment aux Etats (...)
Selon Bob Doll, les actions surperformeront les obligations et le monétaire, et enregistreront une performance à deux chiffres pour la 3ème année consécutive...
Si les points de vue de Mory Doré et Bob Doll sont plutôt très affirmés, on retrouve aussi sur la même période des avis plutôt modérés comme celui de David Shairp : Les actions sont-elles si bon marché ?
L’ANTICIPATION
Au delà de la simple analyse du marché et sa direction potentielle, il y’a aussi des gestionnaires qui implémentent des stratégies basées sur leurs anticipations. Nous avons notamment pris connaissance des ajustements de certains gros gestionnaires de fonds comme Pimco ou encore University of Texas Investment Management Company.
Le Total Return Fund a déclaré ne plus détenir aucun papier du gouvernement depuis la fin du mois Février...
Le fonds UTIMC, qui gère les fonds de dotation de l’Université du Texas a récemment acheté 1 milliard de dollars de lingots d’or comme couverture contre l’inflation
Toujours dans le domaine de l’anticipation, on peut souligner que l’absence d’une parfaite cohésion au sein de la zone Euro était déjà mise en évidence ainsi que les risques d’une probable fracture interne : La zone euro a seulement une chance sur cinq de survivre dans sa forme actuelle
LA GESTION DES RISQUES
Les scénarios de risque connus, comment alors implémenter une stratégie de couverture afin de protéger les portefeuilles existants ? sans se contenter de simplement mimer les anticipations des gros acteurs ?. Deux articles abordent le problème :
On dénombre au moins quatre risques structurels nouveaux à prendre en compte : réglementation , Moyen orient , crise de la zone Euro, et toujours la grande idée de changement de modèle de croissance des émergents
Avec l’augmentation des risques extrêmes, l’achat de puts sur les bancaires, au vu de la volatilité implicite sur l’EUROSTOXX 50, s’avère une couverture attractive pour les investisseurs « long » selon Goldman Sachs…
On terminera ce rapide tour d’horizon avec une question, formulée par Hans Stoter, qui s’avère encore plus importante aujourd’hui avec la dégradation de la note des US et une probable (du moins envisageable) dégradation de celles de certains pays européens dont la France : Que signifie “sans risque” ?