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Davantage de mesures d’incitation pour les employés des sociétés en portefeuille stimuleraient les performances du private equity, selon les investisseurs

Plus de la moitié des investisseurs européens refuse désormais de procéder à des engagements potentiels dans des fonds de private equity principalement pour des motifs liés aux facteurs ESG

  • Selon les investisseurs, les pressions sociétales inciteront le secteur du private equity à s’autoréguler davantage
  • Plus de la moitié des investisseurs européens refuse désormais de procéder à des engagements potentiels dans des fonds de private equity principalement pour des motifs liés aux facteurs ESG
  • Les investisseurs passent de plus en plus au crible les comptes de réseaux sociaux personnels des membres des équipes de gestion
  • Plus de la moitié des investisseurs tentent d’améliorer leur attractivité en tant que co-investisseur

La mise en œuvre de mesures d’incitation (telles qu’une participation au capital) pour une plus grande part d’employés des sociétés en portefeuille induirait une augmentation des performances d’investissement, selon près de la moitié des LPs (Limited Partners) ayant répondu au dernier Baromètre Global Private Equity de Coller Capital. À peine 6 % des investisseurs étaient d’avis que l’élargissement des mesures d’incitation pour le personnel des sociétés en portefeuille nuirait aux performances.

Les fonds de pension, les compagnies d’assurance et les sociétés de gestion, qui constituent la majorité des investisseurs, croient fermement au modèle du private equity : près de 90 % des LPs pensent que la plupart des sociétés cotées de petite et moyenne capitalisation bénéficieraient de périodes de détention par un fonds de private equity au cours de leur croissance. Une vaste majorité de LPs considère également la présence au capital de fonds de private equity comme un indicateur positif dans l’évaluation des perspectives à court et moyen terme des sociétés privées cherchant à s’introduire en bourse.

Les investisseurs pensent toutefois que le secteur a besoin d’évoluer. La majorité des LPs pense qu’il ne suffit plus de se contenter de respecter la loi et que les pressions sociétales inciteront le secteur à s’autoréguler.

« L’époque où le private equity échappait aux radars est révolue », déclare Jeremy Coller, CIO chez Coller Capital. « Le secteur est désormais simplement trop important pour que la société l’ignore. Que nous le voulions ou non, les marchés privés le sont de moins en moins, et nous devons décider comment réagir. »

Marché secondaire

Les investisseurs reconnaissent que les ‘continuation funds’ « changent la donne » pour les marchés d’actifs non cotés. Si la majorité des LPs pensent que leur principal effet sera de renforcer l’écosystème des marchés privés, une minorité importante pense en revanche qu’ils peuvent remettre en question la pertinence du modèle traditionnel des fonds de private equity ayant une durée de vie de 10 ans. Cela dit, les investisseurs considèrent généralement les ‘continuation funds’ comme une évolution positive : deux tiers d’entre eux pensent qu’ils feront probablement de bons investisseurs dans les sociétés en portefeuille.

Selon les investisseurs, les marchés secondaires des actifs non cotés devraient connaître une croissance rapide. La quasi-totalité des LPs s’attend à voir croître les stratégies secondaires de private equity, et la moitié d’entre eux prévoit une croissance de la dette privée, des infrastructures et de l’immobilier sur les marchés secondaires.

Sur le marché de la dette privée notamment, les LPs identifient de nombreuses raisons pour les investisseurs de vendre des actifs en tant qu’actifs secondaires, allant du souhait d’augmenter la liquidité à celui de réduire l’exposition aux actifs peu performants.

« Nous sommes aujourd’hui à un point d’inflexion du marché secondaire. De marché secondaire du private equity, nous vivons sa mutation en marché secondaire des marches privés. Qu’il atteigne 500 milliards de transactions annuelles en 2030 ou 1 trilliard, il sera moteur de la transformation plus générale du business model des marchés privés », ajoute Francois Aguerre, Partner Head of Origination chez Coller Capital.

Co-investissements

L’appétence des investisseurs pour le co-investissement ne montre, quant à lui, aucun signe de ralentissement : plus de la moitié d’entre eux disent prendre des mesures pour améliorer leur attractivité en tant que partenaires de co-investissement. Presque tous les LPs tentent d’accélérer leurs processus de prise de décision, et près de la moitié d’entre eux cherche d’autres leviers d’attractivité.

Diligence des investisseurs et cybersécurité

La pandémie a également provoqué des changements durables dans la manière dont les investisseurs exercent leur diligence. Au cours des 18 derniers mois, près de la moitié des LPs nord-américains et européens ont procédé à des engagements pour la première fois auprès de gérants qu’ils n’avaient jamais rencontrés auparavant, et près d’un tiers des LPs occidentaux affirme qu’ils feront probablement de même au cours des 18 prochains mois. Cette proportion passe à 50 % pour les investisseurs d’Asie-Pacifique.

Cependant, cela ne veut pas dire que la vigilance des investisseurs ne s’attache pas aux dimensions plus personnelles. Les deux tiers des investisseurs affirment qu’ils consultent les comptes de réseaux sociaux des membres individuels des équipes de gestion ou qu’ils ont l’intention de le faire à l’avenir.

La cybersécurité est aussi une priorité pour les LPs. Près d’un dixième d’entre eux disent avoir déjà subi des attaques de cybersécurité (une proportion qui a presque doublé depuis le Baromètre de l’été 2017). Deux tiers des LPs pensent qu’il est probable qu’une attaque à l’encontre de leurs organisations ait lieu dans les cinq prochaines années.

Les investisseurs prendront en compte ces risques plus élevés dans leurs portefeuilles également. Près des trois quarts d’entre eux prévoient de demander une évaluation des risques de cybersécurité des sociétés de gestion de leurs gérants au cours des quelques prochaines années et la moitié d’entre eux s’attendent à exiger la même chose des sociétés en portefeuille.

ESG

Les différences régionales notoires dans l’approche ESG des LPs sont illustrées de manières intéressantes dans cette édition du Baromètre. La proportion d’investisseurs ayant refusé de procéder à des engagements potentiels dans des fonds principalement pour des motifs liés aux facteurs ESG a sensiblement augmenté parmi les LPs européens, passant d’un tiers des investisseurs dans le Baromètre de l’hiver 2016-2017 à plus de la moitié aujourd’hui. Ces proportions sont toutefois restées les mêmes parmi les investisseurs d’Amérique du Nord et d’Asie-Pacifique, respectivement autour d’un quart et d’un tiers des LPs.

Les LPs européens se montrent également plus pessimistes concernant l’efficacité des réglementations ayant pour objectif de lutter contre le ‘greenwashing’. Plus de la moitié des investisseurs d’Amérique du Nord et d’Asie-Pacifique pensent que de telles réglementations leur permettront de distinguer plus facilement les mesures environnementales réelles des déclarations d’intention sans effets notoires au cours des trois prochaines années. Seuls deux cinquièmes des investisseurs européens partagent ce sentiment de confiance.

Les investisseurs prévoient un renforcement de la réglementation pour les marchés privés. Pour une majorité d’entre eux, les réglementations devraient être renforcées hors de leur périmètre national, et la moitié des LPs nord-américains s’attendent à un durcissement des réglementations sur leur marché domestique.

Engagements dans des fonds d’Asie-Pacifique

Les investisseurs cherchent à accroître leur exposition à la région Asie-Pacifique hors Chine, notamment dans des fonds de buyout, de capital-risque et d’infrastructures.

Environ deux cinquièmes des LPs d’Asie-Pacifique pensent qu’ils n’ont pas su s’exposer assez rapidement aux marchés privés ces dernières années.

Investissements en hedge fund dans des sociétés en phase de démarrage

Ces dernières années, les investissements dans des sociétés privées en phase de démarrage (VC) ont attiré un ensemble d’investisseurs qui n’a cessé de s’élargir. Cependant, à en croire les investisseurs, tous ne réussiront pas : environ trois quarts d’entre eux pensent que les investissements des hedge funds dans des sociétés en phase de démarrage sous-performeront les moyennes des fonds de capital-risque.

Next Finance Décembre 2021

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