Dans l’étude « The Income Challenge », Deutsche Asset & Wealth Management (Deutsche AWM) analyse les techniques de construction de portefeuille permettant un rendement régulier et au dessus de la moyenne, en dépit de taux d’intérêts et de rendements de dividendes historiquement bas. Les investisseurs institutionnels tels que les compagnies d’assurance et les fonds de pension ne sont pas les seuls affectés, les investisseurs privés le sont aussi. Selon la Bundesbank, un excédent de trois mille milliards d’euros serait bloqué sur des comptes épargne, des comptes courants et des comptes à termes en Allemagne, ce qui entraîne dans la plupart des cas une érosion du capital lorsque l’on prend en compte l’inflation. « Il est devenu difficile de trouver des sources de rendements durables. Les investisseurs devraient donc s’ouvrir à une plus large gamme de classe d’actifs et à une plus forte diversification internationale », affirme Houda Ennebati, Responsable db X-trackers France chez Deutsche AWM.
Une combinaison intelligente d’investissements générateurs de rendements
La situation est actuellement difficile pour les investisseurs qui comptent sur des rendements réguliers. Selon les statistiques économiques aux Etats-Unis, le rendement des dividendes à la mi-2015 était 50% en dessous de la moyenne à long terme. Les rendements annuels délivrés par les obligations souveraines et les obligations corporate européennes ont chuté de plus de 70%. [1]
Le taux d’inflation est plus élevé que les taux d’intérêt dans la majorité des zones monétaires depuis 2009. On observe donc un phénomène de taux réels négatifs. De nombreux investisseurs seront surpris d’apprendre que par le passé, les phases de taux réels négatifs se sont maintenues dans la durée. Selon une étude des économistes américaines Carmen Reinhart et Belen Sbrancia, après la fin de la deuxième guerre mondiale, ce phénomène a été observé aussi bien dans les pays industrialisés que sur les marchés émergents pendant plus 35 ans et ce, jusqu’en 1980. [2]
Principales conclusions de l’étude :
- Un portefeuille d’obligations souveraines européennes équivalent à 100 000 € apporte aujourd’hui un revenu de seulement 1 519 € aux investisseurs à juin 2015. Soit des revenus divisés par trois pour les obligations souveraines et par quatre pour les obligations corporate, depuis 1999.
- En dépit de rendements plus bas, les dividendes ont représenté 27% du rendement total des actions de 1969 à 2015.
- Les investisseurs devraient opter pour un portefeuille comprenant plusieurs classes et segments d’actifs pour obtenir un meilleur rendement et bénéficier davantage de la diversification.
- Avec une approche visant à optimiser les rendements ajustés aux risques, un portefeuille avec un objectif de rendement de 4% devrait inclure des indices orientés sur les dividendes, des obligations internationales, des obligations souveraines à haut rendement, des obligations corporate, des indices de crédit ainsi que des actions infrastructures.