L’aiguillon de la règlementation puis de la crise sanitaire
L’intérêt pour la finance durable est croissant depuis plusieurs années. 53% des sondés ont décidés d’amplifier leur stratégie de verdissement d’actifs à la suite de la promulgation de l’article 173 de la loi de la transition énergétique. D’autres dispositions réglementaires, comme les Accords de Paris (41%) et le SFDR [2] (41%), ont également été le moteur de la prise de conscience des assureurs sur l’investissement durable.
81% des décideurs de l’assurance confirment également avoir accéléré leurs réflexions en matière d’investissements responsables à la faveur de la crise sanitaire.
Les critères les plus importants dans les choix d’investissement
Les assureurs semblent déjà avoir une idée précise des critères ESG privilégiés à analyser dans leurs choix d’investissement : selon l’étude, 68% des décideurs estiment que les émissions de CO2 constituent le critère le plus important à prendre en compte, suivi de la transition écologique avec une dimension sociale (55%).
Des freins demeurent
Malgré une volonté réaffirmée, les assureurs font face à certains obstacles : selon 83% des sondés, les exigences de capital imposées par Solvabilité 2 constituent le frein le plus important ; pour 64% d’entre eux, l’environnement de taux bas impacte également le développement de la finance responsable dans l’assurance.
D’après l’étude, 92% des personnes interrogées constatent également des difficultés dans l’intégration des critères ESG au sein de leur stratégie, principalement par manque de ressources (48%), de données (33%) et de temps (32%), ainsi que par absence de méthodologie (29%).
Enfin, dans un secteur où les systèmes d’information sont parfois anciens, complexes avec des sources de données éparses, la qualité des données et la capacité à produire les reportings exigés par la règlementation semblent plus que jamais être au cœur des préoccupations des assureurs.
Lors du choix d’un partenaire, 61% des sondés vont regarder en priorité la qualité des reportings ; ils souhaitent y retrouver : leur empreinte carbone (63%), le taux de couverture ESG de leurs portefeuilles (47%) et leurs expositions ISR (42%). Pour décider de leur politique de gestion, les assureurs veulent aussi être accompagnés pour mesurer les impacts et conséquences de la réglementation (46%) ainsi que sur la déclinaison de leurs engagements (41%).