Le groupe HSBC publie le second volet de l’étude 2011 « Future of Retirement 6 – L’Avenir des Retraites » intitulé « La retraite, une affaire de familles » menée auprès de plus de 17 000 personnes dans 17 pays développés et émergents à travers le monde.
L’objectif de cette étude est de comprendre les répercussions de l’allongement de l’espérance de vie sur le comportement des individus face à la retraite et à sa planification financière. Ce deuxième volet s’intéresse plus particulièrement au rôle de la famille dans la préparation et la planification de la retraite, la place qu’y tiennent aujourd’hui les femmes à travers le monde avec un zoom sur les particularismes français par rapport au reste du monde.
La présente étude met en évidence les éléments suivants :
En dépit des progrès de l’égalité entre les sexes, les femmes sont encore très
vulnérables. En France, 58% des femmes quinquagénaires associent la retraite aux
difficultés financières contre 36% des hommes du même âge.
La famille, une valeur refuge en France : les Françaises ne se posent pas la question
de la retraite pour elles-mêmes, et ce, quel que soit le niveau de leurs revenus. C’est
seulement une fois qu’elles se sont préoccupées de leurs enfants, de leur famille et de
leur maison... qu’elles commencent à y penser. L’épargne des femmes va ainsi
prioritairement aux enfants, au détriment de leur épargne retraite.
Les hommes sont encore souvent en charge des postes budgétaires lourds
(remboursement des emprunts, loyers, épargne retraite) alors que la responsabilité des
femmes se porte plus sur le quotidien.
En matière d’épargne, l’Orient est moins frileux que l’Occident vis à vis du risque
financier.
En dépit des progrès en matière d’égalité entre les sexes, les femmes sont encore très vulnérables
En France, 58% des femmes quinquagénaires associent la retraite aux difficultés financières
contre 36% des hommes du même âge.
En matière de gestion patrimoniale, toutes les études montrent que les hommes et les femmes
adoptent des comportements très différents. Alors qu’elles vivent 6 ans de plus que les
hommes et doivent donc provisionner des revenus complémentaires, les femmes sont moins
proactives dans la constitution et la gestion de leur patrimoine.
La maternité a des conséquences sur les finances à long terme des femmes de deux
manières :
Les femmes sont beaucoup plus susceptibles que les hommes de cesser de travailler à
un certain moment pour avoir des enfants ce qui implique des pertes financières, à
court ou à long terme, pour celles-ci (47% des femmes dans le monde contre 15% des
hommes).
Par ailleurs, l’étude montre que les femmes jouent un rôle moins actif dans la
planification financière du ménage une fois que les enfants arrivent, ce qui n’est
généralement pas le cas pour les hommes lorsqu’ils deviennent pères.
Ainsi, pour la moitié, elles arrêtent de travailler à plein temps et se trouvent lésées aussi bien du
point de vue financier que de celui de leur rôle dans la planification de l’épargne.
La famille, une valeur refuge en France
Les Françaises ne se posent pas la question de la retraite pour elles-mêmes, et ce, quel que
soit le niveau de leurs revenus. C’est seulement une fois qu’elles se sont préoccupées de leurs
enfants, de leur famille et de leur maison... qu’elles commencent à y penser.
Dans le monde, la transmission du patrimoine aux enfants est importante, pour les hommes
comme pour les femmes... Mais en France, assurer l’avenir de ses enfants est une réelle
priorité et plus encore pour les femmes.
Cela distingue la France des autres pays interrogés : 79 % des Françaises jugent important ou
très important de transmettre du patrimoine à leurs enfants. En comparaison, seulement 58%
des femmes au Canada considèrent cela comme important ou très important.
A la question de vivre à proximité de leur famille à la retraite, les femmes françaises se
distinguent encore très nettement du reste du monde : 3 Françaises sur 5 considèrent comme
très important de vivre à proximité de leur famille à la retraite. C’est près de 60% contre 46%
des femmes dans le monde. Cette donnée n’avait jamais été mesurée aussi nettement jusqu’à
aujourd’hui. A nouveau, on observe que la famille est une valeur refuge en France.
L’homme est le leader (au sein du couple) dans la planification de la retraite
Dans le monde, sur 10 hommes, 4 déclarent être les seuls responsables de la planification de
la retraite de leur famille mais cette affirmation est en contradiction avec ce que déclarent les
femmes de leur côté : il existe en effet un décalage entre la façon dont les femmes et les
hommes s’estiment impliqués dans la préparation de leur avenir financier au sein du couple.
Lorsqu’on leur demande qui s’occupe de la préparation ou de l’examen de leur plan de retraite,
les femmes sont généralement plus susceptibles que les hommes de répondre qu’elles
partagent cette tâche avec leur conjoint.
Selon l’étude HSBC, la disparité entre les sexes en ce qui concerne la préparation de la retraite
est cohérente sur toutes les tranches d’âge, ce qui laisse à penser que les attitudes relatives à
cet aspect des finances familiales ne varient pas au fil du temps.
Un manque d’engagement dans ce domaine laisse les femmes potentiellement exposées aux
difficultés financières lorsqu’elles vieillissent.
Le budget du foyer est le seul domaine où les femmes ont le plus de chances de tenir le rôle de
décisionnaire puisque près de deux cinquième des femmes dans le monde (37%) assument
seules cette responsabilité, contre 34% des hommes. C’est aussi le seul domaine des finances
du ménage pour lequel les femmes sont plus proactives que les hommes.
L’écart entre les sexes tend cependant à s’estomper chez les couples trentenaires dans la
mesure où les hommes s’impliquent davantage dans le budget du foyer par rapport aux
générations précédentes.
En matière d’épargne, l’Orient est moins frileux que l’Occident vis à vis du risque Financier
La crise financière a ébranlé la confiance des Occidentaux vis-à-vis des investissements à long terme. Il semble que les Asiatiques, probablement moins affectés par la récession que les Occidentaux, ont une plus grande appétence au risque parce qu’ils sont en mesure d’en tirer de meilleurs bénéfices.
L’attitude face au risque est résolument différente en Occident et en Asie. Il existe également
une forte différence entre les hommes et les femmes. Les ménages de pays développés tels
que la France, le Canada, les Etats-Unis et le Royaume-Uni sont plus frileux face au risque.
Il y a d’énormes différences dans l’approche du risque entre l’Est et l’Ouest, en
particulier entre la Chine et la France. En Chine, 12% des gens se déclarent
« prudents » contre 51% en France.
Il existe une nette différence entre les hommes et les femmes : par exemple, les
Chinoises ont plus d’appétence au risque que les Chinois.
Près de la moitié des personnes interrogées dans le monde (44%) se repose sur ses
économies en liquidités pour financer sa retraite.
Les Français et les femmes en particulier se distinguent parmi tous les autres pays
pour leur grande aversion au risque.
59% des Françaises et 40% des Français se déclarent « prudents » dans leurs
comportements d’investissement, quitte à y sacrifier la performance (contre 39% des
femmes et 25% des hommes au global).