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L’impact de la crise sur le comportement des investisseurs décrypté par les équipes du TBS Research Centre

Réalisé à partir de données issues des fonds d’investissements européens, le projet d’étude d’impact de la crise financière en Europe a été initié par l’agence Luxembourg for Finance. Représentation de l’Etat du Luxembourg, cet organisme cristallise les intérêts de la première place d’investissement financier dans le monde.

L’étude a été confiée, à l’issue d’une consultation internationale, au Financial Economics Group, laboratoire de recherche en économie financière de Toulouse Business School (TBS).
Aujourd’hui arrivé à terme, le projet a été conduit par Laurent Germain [1] (directeur de projet), Nicolas Nalpas, enseignants-chercheurs à TBS et Guillaume Baechler (en thèse à Toulouse I Capitole).

Les impacts de la crise financière européenne à l’épreuve de la démonstration scientifique

Mesurer l’aversion au risque des investisseurs depuis la crise financière européenne de 2008, tel est l’objet de l’étude confiée par l’agence Luxembourg for finance au groupe de recherche en finance et en économie de Toulouse Business School. Bien que les conséquences de la crise financière européenne aient fait l’objet de nombreuses analyses, aucune démonstration scientifique d’envergure n’avait jusqu’ici été initiée. L’originalité et l’intérêt du projet « Luxembourg for finance » résident donc dans la nature et l’ampleur des données appréhendées, issues de 33 directions d’institutions financières européennes (France, Allemagne, Belgique et Luxembourg) et représentant 50 % des investissements réalisés en Europe.

L’étude s’appuie ainsi sur l’analyse statistique de ces bases de données couplée à des questionnaires soumis aux établissements financiers pour explorer deux axes : la psychologie des investisseurs en situation de crise et l’évolution de leurs aspirations par rapport à l’institution bancaire.

Des recherches et conclusions à finalité opérationnelle

Bel exemple de recherche appliquée, la finalité opérationnelle du projet « Luxembourg for finance » est de permettre aux banques européennes, de comprendre les impacts psychologiques de la crise et d’identifier les nouveaux besoins des investisseurs.
Dans cette perspective, les conclusions de l’étude apportent la démonstration de plusieurs points :

  • le comportement de l’investisseur varie en fonction de son niveau de richesse : si le début de la crise a été marqué par un retrait massif des investissements en actions, toutes populations confondues, la crise a un impact psychologique durable sur les petits épargnants tandis que les investisseurs fortunés sont revenus au comportement qu’ils avaient avant la chute des marchés.
  • La mise en évidence du décalage entre les résultats de l’étude statistique et la perception des institutions bancaires. Ces dernières ont le sentiment que toutes les populations d’investisseurs ont modifié leurs comportements alors que la crise n’a affecté durablement que les petits épargnants.
  • Les français ont été plus affectés dans leurs investissements en actions que leurs homologues allemands, et ce, toutes populations confondues.
  • L’ensemble des investisseurs a renforcé ses exigences vis à vis de l’institution bancaire, vers plus de transparence, de conseil et de proximité.

Next Finance Octobre 2013

Notes

[1] Laurent Germain a été Professeur à la London Business School, au Board of Director de l’European Financial Management Association et est Délégué Régional de l’Institut Français des Administrateurs, il enseigne aussi à l’ISAE

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