L’an dernier, les sociétés européennes ont versé à leurs actionnaires des dividendes d’un montant total d’environ 304 milliards d’euros, soit le niveau le plus élevé jamais enregistré. Malgré un début d’année 2016 tourmenté pour les marchés, les sociétés de l’indice MSCI Europe sont susceptibles de verser des dividendes d’un montant total supérieur de 3 % à celui constaté en 2015, selon une étude réalisée par AllianzGI.
Sur la base des estimations du gestionnaire d’actifs, le rendement moyen du dividende en 2016 devrait s’établir aux alentours de 3,5 %. [1]
Selon Joerg de Vries-Hippen, CIO Actions européennes d’AllianzGI et gérant du fonds Allianz European Equity Dividend, la zone euro continue sur la voie de la reprise, en dépit d’incertitudes croissantes : « Le bas niveau des prix des matières premières, le maintien d’une politique monétaire accommodante et la faiblesse de l’euro sont autant de facteurs favorables. Dans ce contexte, bon nombre de sociétés européennes sont parvenues à enregistrer de solides chiffres d’affaires. »
Actuellement investi dans 46 sociétés [2] offrant des rendements du dividende supérieurs à la moyenne, le fonds géré par Joerg de Vries-Hippen fait comparativement preuve de stabilité, notamment en périodes d’incertitudes sur les marchés.
Avec une part active (active share) de 85 %, le fonds a enregistré un rendement moyen du dividende d’environ 5 % au cours des trois dernières années, tandis que sa performance globale s’est établie à 12 % par an en moyenne [3]. Cependant, bien qu’un grand nombre de sociétés européennes disposent actuellement de réserves considérables de liquidités, Joerg de Vries-Hippen juge important de sélectionner celles qui maintiendront cette tendance au cours des années à venir : « Notre objectif est de fournir à nos clients une performance comparable, mais moyennant un moindre risque. Nous cherchons ainsi à limiter la volatilité, en privilégiant les sociétés qui se caractérisent par des rendements du dividende supérieurs à la moyenne », explique-t-il.
Pour Joerg de Vries-Hippen, la perspective d’une saison des dividendes favorable est certes un indicateur prometteur, mais ce n’est pas le seul : « Nous n’investirions pas dans une société sur la base des prévisions de dividende à court terme. Pour nous, l’historique des dividendes est au moins aussi important. Des rendements du dividende durablement compris entre 4 % et 6 % démontrent l’efficience d’une société à travers différents cycles de marché. Les entreprises capables de maintenir ce niveau de versement, même dans des conditions difficiles, prouvent qu’elles ont bâti des modèles économiques résistants, ce qui leur permet de développer des relations de confiance durables avec les investisseurs. »
Une synthèse des atouts qu’offrent les dividendes pour les portefeuilles des investisseurs est présentée dans un document publié par Allianz Global Investors intitulé Les dividendes : une réponse à la faiblesse des taux d’intérêt.
Ce document met en évidence l’apport des dividendes en tant que facteur de stabilisation de la performance globale d’un portefeuille, ainsi que leur avantage en termes de rendement dans un contexte de maintien du bas niveau des taux d’intérêt.
Comme l’écrit Hans-Jörg Naumer, responsable Analyse des marchés de capitaux chez AllianzGI, « alors que les emprunts d’Etat des pays européens, notamment ceux dont les échéances sont éloignées, offrent un rendement tout juste supérieur à zéro dans le meilleur des cas, les rendements moyens des actions allemandes s’élèvent actuellement à 3 % »