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Les investisseurs adoptent de plus en plus des stratégies quantitatives

Plus de deux tiers des répondants à l’étude de Deutsche Bank investissent dans des stratégies systématiques et un sur deux a l’intention d’ajouter à une ou plusieurs sous-stratégies quantitatives en 2016. Les plus importants consultants mais aussi les fonds de pension en sont à l’origine : 45% de ces répondants prévoient ajouter une ou plusieurs stratégies systématiques...

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Deutsche Bank a publié fin février son enquête annuelle sur l’industrie de la gestion alternative soulignant en évidence les tendances et le sentiment des investisseurs pour les hedge funds en 2016

Cette année, 504 investisseurs de fonds alternatifs de couverture mondiaux, représentant 2 100 milliards de dollars d’actifs sous gestion, partagent leurs vues sur le sentiment des investisseurs et leurs projets d’allocation pour 2016.

« Malgré une année difficile pour les marchés financiers mondiaux et pour les hedge funds, les investisseurs restent attachés à ce type de fonds, 41 % d’entre eux souhaitant augmenter leurs allocations en 2016 », a déclaré Ashley Wilson, co-directeur mondial de Prime Finance à la Deutsche Bank.

Greg Bunn, co-directeur mondial de Prime Finance à la Deutsche Bank a ajouté, « nous assistons à une demande accrue pour des stratégies et des produits sur mesure répondant à l’évolution des besoins et des exigences des investisseurs. De plus en plus d’investisseurs cherchent à augmenter leurs allocations pour des produits tels que les bêta alternatifs/stratégies de prime de risque, les stratégies alternatives liquides, le private equity hybride/les opportunités de co-investissement sur les véhicules de fonds de couverture.
Les investisseurs sont de plus en plus sophistiqués dans la construction de leurs portefeuilles de fonds alternatifs. Le retour de la dispersion apparue en 2015 signifie que le choix du bon gestionnaire et de la bonne construction de portefeuille est de plus en plus critique
 » a déclaré Anita Nemes, responsable mondial du Capital introduction à la Deutsche Bank. « Les investisseurs se concentrent sur la refonte de leurs portefeuilles à la recherche de rendements moins corrélés. »

Faits saillants de l’étude de Deutsche Bank :

Les fonds de couverture devraient offrir une performance positive en 2016 et voir leurs actifs grimper à 3 000 milliards de dollars.
Les fonds spéculatifs devraient surperformer les marchés actions en 2016. En outre, 41% des personnes interrogées prévoient d’augmenter leurs allocations pour les fonds de couverture au cours de l’année. Les encours globaux de l’industrie devraient croître d’environ 5% en 2016, dépassant les 3 000 milliards de dollars.

L’argument pour la présence des fonds alternatifs dans les portefeuilles des fonds de pension reste d’actualité

Les allocations des fonds de pension vers les hedge funds sont orientées à la hausse pour cette année. En moyenne, cette allocation pèse 8% de leurs portefeuilles, en hausse de 7% par rapport à l’an dernier. En outre, 71% des fonds de pension utilisent un consultant pour investir contre seulement 15% en 2010. Cette tendance contribue à un changement de répartition du portefeuille tactique des fonds de pension, y compris à travers une approche plus scientifique de l’alpha par rapport au bêta et des exigences accrues dans le domaine opérationnel.

Retour sur la dispersion 2015 : les gestionnaires du «  top quartile » offrent des rendements à deux chiffres

63% des répondants à l’enquête ont indiqué que le premier quartile des fonds spéculatifs a généré en moyenne une performance supérieure ou égale à 10% en 2015. Pendant ce temps, près de la moitié de ceux présents dans le quartile inférieur ont perdu en moyenne l’an dernier au moins 5%. En conséquence, sélectionner les « bons » fonds de couverture – c’est-à-dire ceux ayant un ensemble de compétences uniques, un avantage concurrentiel et un véritable alpha - devient de plus en plus difficile pour les investisseurs. Le retour de la dispersion observée en 2015 devrait conduire à des changements dans le portefeuille des répondants pour cette année.

La concentration des portefeuilles continue : moins de gestionnaires mais une plus grande concurrence

Les gestionnaires d’aujourd’hui sont en compétition pour une place parmi 36 fonds en moyenne (médiane = 25) contre 60 (médiane = 45) en 2008. En raison des préoccupations liées à l’alpha et à la capacité de gestion des fonds, plus d’investisseurs concentrent leurs portefeuilles dans leur recherche de rendements plus élevés, de coûts globaux réduits et d’une plus grande efficacité.

Les investisseurs adoptent de plus en plus des stratégies quantitatives

Plus de deux tiers des répondants investissent dans des stratégies systématiques et un sur deux a l’intention d’ajouter à une ou plusieurs sous-stratégies quantitatives en 2016. Les plus importants consultants mais aussi les fonds de pension en sont à l’origine : 45% de ces répondants prévoient ajouter une ou plusieurs stratégies systématiques, incluant des stratégies de type « Equity Market Neutral  », « CTA », « quantitative macro » ou encore « quantitative equity » et « quantitative multi-strategy ».

La stratégie « Market neutral » a le vent en poupe

Les gestionnaires qui ont démontré leur capacité à créer de l’alpha à la fois à l’achat et via la vente à découvert, indépendamment de directionnalité du marché, sont bien placés pour bénéficier de flux de souscriptions. Après une année de forte performance, les stratégies « Market Neutral » devraient figurer parmi les plus performantes en 2016 ; elles sont aussi les plus demandées par les investisseurs. Sur une base nette, 32% des investisseurs augmentent leur exposition aux stratégies fondamentales « Equity Market Neutral  » (contre 17% l’an dernier) et 18% aux stratégies systématiques « Equity Market Neutral » (contre 11% l’an dernier).

Les stratégies alternative bêta/prime de risque sont de plus en plus demandées

20% des répondants choisissent aujourd’hui des stratégies alternative bêta/prime de risque contre 15% l’an dernier et 8% l’année précédente. 60% de ces répondants prévoient d’augmenter leur allocation en 2016 sur ce type de stratégies. Nous constatons que certains investisseurs complètent leurs principaux portefeuilles « core alpha » avec des stratégies alternative bêta/prime de risque plus liquides et moins chères afin d’allouer le risque de leur capital de façon plus dynamique et plus efficace.

Une forte rotation est attendue pour les stratégies « Multi-Strategy », « Event driven » et « Credit Distressed »

Les stratégies « Multi-Strategy » et « Event driven » devraient connaître une rotation importante en 2016. Respectivement 16% et 20% des personnes interrogées envisagent de se désengager de ces stratégies tandis que 9% et 18% prévoient de faire l’inverse. Pour la stratégie « Credit Distressed » ces chiffres ressortent à 18% (augmentation) et à 17% (réduction).

Les frais et les considérations s’alignent sur une plus grande harmonisation des intérêts

Les frais de gestion et de performance ont baissé légèrement, cependant les investisseurs vont payer pour la qualité. Les frais de gestion payés en moyenne par les investisseurs restent inchangés, année en année, à 1,63%, tandis que la commission de performance moyenne a eu légèrement tendance à baisser au cours de cette période, passant de 18,03% à 17,85%. Malgré la pression continue sur les frais, 42% des investisseurs sont prêts à choisir un gestionnaire avec des frais supérieurs au schéma classique 2%/20% dans le cadre d’une nouvelle allocation.

Le partenariat est la clé

Comme leurs attentes et leurs besoins changent, les investisseurs cherchent de plus en plus à s’associer avec des partenaires stratégiques qui ont l’expérience, l’expertise et les ressources pour les aider à gérer leurs propres portefeuilles, que ce soit sous la forme de partage des connaissances et/ou de stratégies et de produits adaptés. Plus de deux tiers des répondants ont placé « l’accès aux fondateurs/responsables d’investissement/professionnels expérimentés » parmi leurs trois principaux facteurs influençant leur décision au cours du processus de sélection d’un gestionnaire. En outre, un tiers des répondants a aujourd’hui utilisé des fonds d’investissement dédiés pour créer des solutions plus adaptées. Enfin, la demande pour les produits alternatifs non-traditionnels est à la hausse, avec un nombre croissant d’investisseurs se tournant vers des stratégies de UCITS alternatifs, de fonds « 40 Act mutual  », de véhicules hybrides de Private Equity/Hedge Fund et des opportunités de co-investissement sur des véhicules de fonds de couverture.

Next Finance Avril 2016

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