72 % des investisseurs institutionnels devraient renforcer leur exposition aux actifs alternatifs illiquides
Selon la nouvelle étude Fidelity® Global Institutional Investor Survey [1], les investisseurs institutionnels internationaux prévoient d’implémenter davantage de changements dans leur allocation d’actifs au cours des 12 à 24 prochains mois (par rapport à 2012 et 2014).
Menée dans 25 pays auprès de 933 investisseurs institutionnels représentant un total de 21 000 milliards de dollars d’actifs investissables, l’enquête indique que les changements les plus importants devraient concerner les actifs alternatifs, les obligations domestiques et le marché monétaire. En effet, 72 % des investisseurs institutionnels interrogés déclarent qu’ils comptent augmenter leur allocation aux actifs alternatifs illiquides en 2017 et 2018, 64 % prévoient d’accroître leur exposition aux obligations domestiques, 55 % aux instruments monétaires et 42 % aux actifs alternatifs liquides.
Principales préoccupations
Les plus importantes préoccupations des investisseurs institutionnels concernent l’environnement de rendements faibles (30 %) et la volatilité des marchés (27 %). Leurs inquiétudes se sont accrues depuis 2010, où seulement 25 % des investisseurs interrogés avaient cité les faibles rendements et 22 % la volatilité.
L’enquête révèle également que la nature des préoccupations en matière d’investissement varie selon le type d’institutions : dans l’ensemble, la volatilité inquiète surtout les fonds souverains (46 %), les régimes de retraite publics (31 %), les compagnies d’assurance (25 %) et les fondations (22 %), tandis que les régimes de retraite privés se déclarent plus préoccupés par la faiblesse des rendements (38 %).
Des investisseurs toujours confiants
Malgré leurs inquiétudes, la quasi-totalité des investisseurs institutionnels (96 %) estime cependant qu’ils parviendront toujours à créer de l’alpha par rapport à leurs indices de référence pour atteindre leurs objectifs. La majorité d’entre eux (56 %) déclarent que la croissance du capital et du niveau de couverture de leurs engagements financiers demeure leur principal objectif d’investissement, soit presque autant qu’en 2014 (52 %).
En moyenne, les investisseurs institutionnels visent un rendement d’environ 6 %. De plus, ils pensent pouvoir générer un alpha de 2 % par an, dont la moitié proviendrait de décisions à court terme, comme la surperformance individuelle des gérants et l’allocation d’actifs tactique au cours des trois prochaines années.
Amélioration du processus décisionnel
Presque la moitié (46 %) des investisseurs institutionnels en Europe et en Asie ont modifié leur approche d’investissement ces trois dernières années, contre 11 % sur le continent américain. Le plus souvent, ces modifications consistaient à inclure de nouvelles perspectives (qualitatives et quantitatives) dans le processus décisionnel.
Concernant les aspects qualitatifs, au moins 85 % des investisseurs interrogés déclarent que le sentiment des membres du Conseil d’administration (90 %), la dynamique du Conseil d’administration (94 %) et la couverture médiatique (86 %) influent sur les décisions d’allocation d’actifs (avec un impact important dans un tiers des réponses).
Cette enquête montre que les investisseurs institutionnels ont une gestion plus dynamique de leurs portefeuilles, et qu’ils prennent plus de décisions d’investissement que par le passé. Toutefois, les investisseurs sont de plus en plus sensibles aux facteurs quantitatifs et qualitatifs dans leurs prises de décision et ce, au risque d’être submergés par trop d’information.
Pour faire face à ce flux croissant de données, les investisseurs institutionnels ont tout à gagner à poursuivre l’évolution de leur processus d’investissement. Une approche plus disciplinée permet de générer des résultats plus efficaces et réguliers, en particulier dans un environnement de rendement faible dans lequel les investisseurs seront amenés à modifier davantage leur allocation d’actifs et à se tourner vers les classes d’actifs alternatives.