Sparinvest publie un livre blanc rédigé par le professeur Dr. Leif Hasager et Sidsel Møller, intitulé : « Les risques au sein des marchés émergents : faut-il suivre ou se détacher des indices ? »
Le Professeur Hasager soutient qu’étant donné le rôle de plus en plus important des marchés émergents dans l’économie mondiale, une allocation substantielle des portefeuilles dans cette zone est nécessaire. Cependant, les investisseurs devraient-ils utiliser des véhicules d’investissement basés sur des indices pour obtenir cette exposition ?
L’étude examine les problèmes liés à la construction des indices, notamment les problématiques liées aux tailles de capitalisation et à la liquidité qui peuvent biaiser le benchmark, ainsi que les nombreux facteurs de risques inhérents aux marchés émergents qui ne sont pas correctement pris en compte par les indices, et qui peuvent décourager tout investissement dans les marchés émergents.
Par ailleurs, du fait de l’afflux massif de capitaux sur les marchés émergents au cours des dernières années, la nouvelle inquiétude réside dans le fait que certaines parties de l’univers d’investissement pourraient être survalorisées. En d’autres termes, le « risque émergent » sur les marchés émergents est de payer trop cher.
L’étude révèle également qu’une gestion active permet une approche value plus « pure » que celle consistant à suivre un indice de référence, et permet d’intégrer les facteurs de risques dans les décisions d’investissement.
Pour éviter ce risque de payer trop cher, le Professeur Hasager indique que l’analyse fondamentale active est indispensable : « Une approche active de l’investissement permet, d’une part, de réduire les risques en évitant de mauvais investissements, et d’autre part, d’augmenter le rendement en gardant un œil ouvert sur les opportunités. Ceci peut être obtenu en effectuant une analyse fondamentale pour comprendre les business-models des entreprises. La gestion active n’est pas synonyme de rotation élevée du portefeuille – cela signifie simplement que l’investisseur ne se fie pas seulement aux marchés pour intégrer dans les valorisations toutes les informations pertinentes. »
Le Professeur Hasager considère également que l’investissement value, une stratégie qui recherche délibérément des titres sous-évalués, est un autre moyen pour éviter le risque de payer trop cher. Il trouve “des preuves probantes établissant que la stratégie value a surperformé dans les marchés émergents”.
Le Professeur Hasager démontre qu’un processus de sélection de valeurs bottom-up purement axé sur la recherche de titres value aboutit à une allocation qui s’écarte considérablement, d’un point de vue géographique ou sectoriel, de l’allocation du MSCI Value, mais le portefeuille qui en résulte a un profil rendement/risque nettement plus intéressant sur le long terme. Il soutient également qu’une stratégie value est une stratégie d’avenir dans les marchés émergents car elle n’est pas dépendante d’une persistance de taux de croissance économique élevés. Il affirme que, les marchés devenant plus matures, ils peuvent offrir des bénéfices qui soutiendront encore plus efficacement une stratégie value active.
« Logiquement, avec l’amélioration des standards de comptabilité et de la transparence d’une manière générale au sein des entreprises, l’environnement est plus favorable au stock picking fondamental et bottom-up... La seule condition pour que l’investissement value fonctionne est que les marchés actions continuent de générer et de corriger les inefficiences des prix. »