Next Finance English Flag Drapeau Francais
Emploi Formation Rechercher

Les spreads de crédit ont favorisé la reprise économique

Les spreads de crédit ont favorisé la reprise économique annonce Ken Leech, Directeur des investissements de Western Asset, filiale de Legg Mason...

Western Asset surpondère les obligations d’entreprises affichant des fondamentaux solides sur fond de recul du risque systémique et de reprise économique modeste, annonce le CIO Ken Leech.

M. Leech, gérant principal du fonds « unconstrained » Legg Mason Western Asset Macro Opportunities Bond dont les encours s’élèvent à $535 millions , explique que Western Asset conserve néanmoins ses positions sur la dette souveraine à duration longue afin de se protéger d’éventuelles baisses sur les produits de spreads.

« Si le « tapering » est aujourd’hui une réalité, la reprise économique américaine nous semble en revanche encore trop faible pour fonctionner en autosuffisance. La Réserve Fédérale maintiendra donc une attitude accommodante et les hausses de taux devraient être limitées » ajoute M. Leech. « De notre point de vue, ce contexte signifie que nous pouvons réduire notre exposition sur les spreads et conserver une exposition d’environ 60% aux obligations d’entreprise de qualité investment grade ».

Concernant le crédit, M. Leech précise que les spreads se sont bien resserrés, et que selon lui, la classe d’actifs est aujourd’hui valorisée à sa juste valeur, sans excès.

« Au moment de la crise financière, les obligations de qualité investment grade étaient probablement la classe d’actifs la plus mal valorisée du marché, mais depuis, le resserrement des spreads a été porteur ».

« Nous sommes aujourd’hui arrivés à un moment du cycle où les entreprises, armées de bilans robustes, réfléchissent à des projets qui sont plus favorables aux actionnaires qu’aux porteurs d’obligations. Même si les chances de compression des spreads sont moins élevées qu’elles ne l’ont été, les marchés ont intégré un taux de défaut de 8% - ce qui nous porte à croire que les valorisations sont justes ».

Les choix macroéconomiques représentent en général plus de la moitié du budget de risque du fonds.

La Banque Centrale du Japon prévoit un programme de « quantitative easing » deux fois supérieur à celui de la Fed – la position courte sur le Yen est par conséquent l’une des principales stratégies de gestion du fonds.

De même, les stratégies basées sur la gestion de la duration et sur la courbe des taux ont également représenté un moteur de performance important pour le fonds, qui avait fait le pari d’un aplatissement de la courbe des taux fin 2013.

En décembre, par exemple, le mouvement de ventes massives sur le marché des taux américains a principalement porté sur le 7 et le 10 ans, sur lesquels le fonds avait des positions courtes.

Nos positions longues sur des émissions de duration plus longue ont mieux résisté, mais la courbe des taux s’est aplatie de 13 points de base au cours du mois.

M. Leech ajoute que le marché de la dette émergente représente également un choix macroéconomique, et que les marchés comme le Mexique restent privilégiés. L’équipe de gestion a ainsi renforcé l’exposition à ce pays en milieu d’année 2013 et dans les premières semaines de 2014.

« Les marchés émergents ne sont pas une classe d’actifs homogène, mais les turbulences récentes et la dépréciation observée sur les devises ont créé des opportunités à l’achat » précise-t-il. « Les marchés émergents restent confrontés à des difficultés majeures, notamment à des rachats importants depuis l’année dernière, mais nous pensons que la zone continue d’offrir de nombreux avantages à long-terme par rapport aux économies développées : des taux de croissance élevés, un faible endettement, un meilleur profil démographique – et les valorisations restent attrayantes ».

Ailleurs, la stratégie Macro Opportunities conserve son exposition à la dette souveraine des pays périphériques de l’Europe comme l’Italie, et aux émissions de dette privée en Espagne, deux pays qui sortent enfin de la récession, rappelle M. Leech.

« Nous estimons que dans ces pays, le risque de défaut s’est réduit et que les spreads devraient continuer à se resserrer » ajoute-t-il.

A plus long-terme, M. Leech met en garde contre des évènements à l’impact potentiellement négatif, comme une nouvelle crise sur le plafond de la dette aux Etats-Unis, mais souligne néanmoins les actions très accommodantes de la Fed et la solidité des bilans des entreprises. « Dans les mois à venir, nous pourrions profiter de certaines opportunités pour renforcer marginalement le risque, si les fondamentaux et les valorisations évoluent dans le bon sens » dit M. Leech.

Next Finance Mars 2014

Tags


Partager

Facebook Facebook Twitter Twitter Viadeo Viadeo LinkedIn LinkedIn

Commentaire
Publicité
Dans la même rubrique
Rubriques