Moody ’s Investors a dégradé hier la note des obligations de l’Etat français, en abaissant d’un cran son rating, de Aaa à Aa1, en maintenant des perspectives négatives.
À l’époque, Moody’s qui avait annoncé dès le 13 février 2012 que les perspectives de la France étaient sous surveillance négative, avait indiqué le 23 juillet 2012 qu’elle réévaluerait la note de la France, afin de déterminer l’impact de l’augmentation du risque d’une sortie grecque de la zone euro, la probabilité croissante de soutien collectif pour les autres souverains de la zone euro et la croissance économique au point mort.
La décision de Moody de dégrader la note de la France et de maintenir la perspective négative reflète les suivants facteurs interdépendants :
1.) Les perspectives à long terme de la croissance économique de la France est affectée négativement par de multiples défis structurels, y compris sa perte graduelle et soutenue de compétitivité et les rigidités de longue date de son marché du travail, des biens et des services.
2.) Les perspectives budgétaires de la France sont incertaines en raison des détériorations des perspectives économiques, tant à court terme en raison de la demande intérieure et extérieure modérée, et à plus long terme en raison des rigidités structurelles indiqué ci-dessus.
3.) La prévisibilité de la résilience de la France à de futurs chocs de la zone euro est en baisse en raison de l’accroissement des risques à la croissance économique, la performance financière et le coût du financement. L’exposition de la France à l’Europe périphérique grâce à ses liens commerciaux et son système bancaire est disproportionnée, et ses obligations conditionnelles à l’appui d’autres membres de la zone euro ont augmenté. En outre, contrairement à d’autres souverains hors zone euro qui ont une notation aussi élevée, la France n’a pas accès à une banque centrale nationale pour le financement de sa dette en cas de perturbation du marché.