Le périmètre de l’analyse est le marché nord-américain (US et Canada) sur la période 1998-2011. Une surenchère se définit comme l’amélioration des termes de l’offre initiale sur la cible, soit par l’acquéreur lui-même, soit par une tierce partie.
Dans le cadre d’une stratégie de risk arbitrage, les surenchères sont des événements importants car elles offrent un couple risque/rendement particulièrement attractif, similaire à celui de l’achat d’une option d’achat.
L’étude a donc pour objectif d’analyser les surenchères sous l’angle de l’investisseur qui met en place la stratégie d’arbitrage.
Les principales conclusions sont les suivantes :
Les surenchères représentent en moyenne 12 % des opérations finalisées.
Les conditions qui prévalent sur les marchés action et obligataire ont un impact sur le volume de surenchères ainsi que sur les rendements observés. Par exemple, dans les phases de haut de cycle du marché action, les surenchères sont particulièrement nombreuses. A contrario, la crise de liquidité en 2008 a entrainé une sévère chute des rendements sur les situations de surenchères potentielles.
Le marché se montre efficient lorsqu’il anticipe l’issue de certaines surenchères. Plus la cible cote au-dessus du prix de l’offre de l’acquéreur dans les jours qui suivent l’annonce, plus l’opération a de chances de connaître une issue favorable pour l’investisseur.
Même si les surenchères sont plus souvent observées sur les offres hostiles, il est difficile d’établir le profil type d’une surenchère : ni le mode de paiement ou le secteur de la cible, ni la typologie ou la nationalité de l’acquéreur ne sont des facteurs déterminants. Dans son ensemble, le phénomène est donc difficilement prévisible.