Une reprise rapide est donc possible. Le principal moteur à cet égard réside dans la consommation des ménages, qui a augmenté de 10,8 % par rapport au trimestre précédent, alors qu’elle avait chuté de 11,1 % au trimestre précédent, notamment en raison du confinement. Il y a donc eu une reprise vraiment rapide dans ce domaine. Toutefois, le taux d’épargne, à 13,5 %, reste bien supérieur à sa moyenne historique. Cela s’explique notamment par la très bonne situation du marché du travail, compte tenu des circonstances. En raison des nombreuses mesures de soutien du gouvernement qui ont accompagné les restrictions anti-pandémie, le nombre de salariés n’a diminué que de 1,4 % par rapport à l’année précédente. En fait, les salaires et traitements nets n’ont baissé que de 0,5 % par rapport à l’année précédente, alors que les revenus des entreprises et des investissements étaient encore en baisse d’un peu moins de 8 %. Le revenu disponible des ménages est même supérieur de 0,7 % à celui de l’année précédente, de sorte qu’il n’y a pas lieu de se préoccuper de la consommation privée.
En ce qui concerne la production, il est frappant de constater que tous les secteurs ont pu se redresser rapidement : L’industrie (+14 % par rapport au trimestre précédent) ainsi que le commerce et les transports (+13,8 % par rapport au trimestre précédent). Seul le secteur de la construction a été plus durement touché, de -4,7 %, alors qu’on croyait encore au premier semestre de l’année que le secteur de la construction était immunisé contre la corona.
Dans l’ensemble, les chiffres montrent qu’une reprise rapide et surtout généralisée est possible dès que les restrictions seront levées. Cela renforce notre optimisme : bien que l’hiver puisse encore être rude compte tenu des taux d’infection toujours élevés, les perspectives pour le deuxième ou au plus tard le troisième trimestre de l’année prochaine sont excellentes. Les vaccins qui seront alors disponibles devraient stabiliser la demande intérieure ; en outre, l’industrie allemande devrait bénéficier d’un effet de rattrapage de la demande étrangère d’ici là au plus tard..