A la suite des récentes allégations de faute personnelle et de manipulations financières de Carlos Ghosn, président de Nissan Motor, Alan Brett, responsable des évaluations de la gouvernance chez MSCI ESG Research a déclaré :
• Le 10 septembre 2018, MSCI ESG Research a retrogradé Nissan de « B » à « CCC », soit la note relative la plus basse de l’industrie sur l’échelle allant « CCC » à « AAA ».
• La dégradation est principalement imputable à des défaillances systémiques dans la gestion de l’entreprise. Plus précisément, Nissan a admis avoir effectué des inspections de sécurité inadéquates (octobre 2017) et falsifié les données d’émissions de cinq de ses usines nationales (juillet 2018).
• Le rating CCC de Nissan est également le résultat d’une gestion médiocre des émissions et de la sécurité des produits, deux domaines les plus risqués pour le secteur de l’automobile. Parmi les autres facteurs ayant contribué à la faible note ESG de Nissan, on peut notamment citer la présence de directeurs exécutifs au conseil d’administration, ce qui soulève des questions au sujet de son efficacité et pourrait entraver les réformes structurelles de l’entreprise.
• M. Ghosn est également président du conseil d’administration de Mitsubishi Motors (MSCI ESG Rating « CCC ») et de Renault (« A »). Les trois entités forment l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. Bien que Mitsubishi Motors ne soit pas impliqué dans les participations croisées, il est contrôlé par Nissan Motor, qui à son tour est contrôlé par Renault.