Une stratégie d’investissement fructueuse repose sur la capacité à saisir les bonnes opportunités au bon moment. Cela peut sembler évident mais il est uniquement possible de réaliser des rendements exceptionnellement bons lorsque les craintes des investisseurs sont élevées.
La région qui a le plus été affectée par un sentiment négatif est probablement la zone Euro. De nombreux facteurs ont influencé les perspectives dont la solidité de l’Euro, l’aggravation des incertitudes géopolitiques liées au conflit en Ukraine et le fait que l’intégration n’ait pas progressé aussi rapidement que prévu. Ces éléments ont entrainé une forte baisse du cours des actions de la zone Euro par rapport à leurs concurrents mondiaux. Plusieurs arguments viennent étayer ces affirmations.
1 - La valeur relative
Le PER ajusté cycliquement est l’un des meilleurs outils dont nous disposons pour évaluer la valeur relative. Les valorisations des actions de la zone Euro restent bien en dessous de leur moyenne à long terme et sont particulièrement attractives par rapport à celles des Etats-Unis.
La solidité de l’Euro est l’une des principales raisons pour lesquelles la croissance de la Zone Euro n’a pas été aussi importante que prévue.
La Banque Centrale Européenne a toutefois respecté ses engagements et a assoupli sa politique monétaire de manière significative, en abaissant notamment son taux de dépôt en dessous de zéro. Nous avons assisté, au cours du mois de septembre, au déblocage de la première tranche des opérations ciblées de refinancement à long terme (TLRO), destinée à accroître les prêts bancaires.
2 - L’Affaiblissement de l’Euro
Ces mesures ont entraîné une dépréciation de l’Euro face au dollar US par rapport au pic atteint en mai 2014. La faiblesse de la devise est susceptible de favoriser la zone Euro de deux façons : en important tout d’abord de l’inflation par l’intermédiaire des biens achetés à l’étranger puis en rendant les exportations plus attractives comparées à celles d’autres pays.
La zone Euro abrite de nombreuses sociétés européennes disposant de liquidités importantes et ayant su renforcer avec succès leur bilan. Elles sont désormais bien placées pour des activités de fusion/acquisition ou pour restituer une partie de leurs liquidités à leurs investisseurs en augmentant les dividendes ou en réalisant des rachats d’actions.
En conclusion, la récente période d’incertitude économique a conduit de nombreux investisseurs orientés vers la macro à réduire leur exposition à l’Europe, ce qui a créé de nouvelles opportunités d’investissement dans des sociétés internationales à des prix attractifs pour les sélectionneurs d’actions.
Nous privilégions, à l’heure actuelle, les entreprises pharmaceutiques européennes et les sociétés qui fabriquent des composants permettant d’améliorer la sécurité dans les nouvelles voitures.