Next Finance English Flag Drapeau Francais
Emploi Formation Rechercher

Les élections, les politiques d’« États forts » et l’inflation devraient dominer les marchés en 2022, avec une tendance grandissante à la durabilité

Les investisseurs devront faire face à un contexte de marché plus complexe et variable au cours des 12 prochains mois. Les élections, les politiques d’« États forts » et l’inflation devraient dominer les marchés...

Il sera essentiel de trouver des sources de rendement alternatives et d’intégrer la transition vers une économie plus durable

Après une année dominée par la reprise des économies et des marchés financiers, les perspectives pour 2022 sont plus complexes et difficiles à anticiper. Trois thèmes devraient dominer les marchés : les électeurs se rendront aux urnes dans le cadre de plusieurs élections clés et donneront leur verdict sur les gouvernements en place ; les responsables politiques s’efforcent de créer des "États forts" par le biais de dépenses stratégiques, d’adaptation des niveaux d’imposition et de mesures de lutte contre les inégalités ; l’inflation pèsera sur les politiques des banques centrales et sur la vigueur de la reprise économique.

Pour se positionner dans cet environnement, il est vital de trouver des sources de rendement alternatives et d’intégrer la transition vers une économie plus durable dans les décisions d’investissement, explique NN Investment Partners (NN IP) dans ses Perspectives 2022.

Patrick Moonen, stratégiste principal chez NN Investment Partners, déclare : « Les vents contraires qui secouent les marchés - notamment les perturbations persistantes des chaînes d’approvisionnement, la crise énergétique potentielle et Evergrande - continuent de s’intensifier. Notre scénario de base prévoit un environnement de marché difficile en 2022. Néanmoins, l’économie mondiale conserve une bonne dynamique issue de l’année écoulée et de nouvelles politiques publiques vigoureuses pourraient lui donner une nouvelle impulsion. Les banques centrales ont jusqu’à présent agi de façon responsable et ont de bonnes raisons de croire que l’inflation ne sera que transitoire. In fine, l’année 2022 pourrait bien s’avérer meilleure pour les investisseurs que ce que les défis actuels semblent suggérer. »

Thématiques de marché en 2022

Les élections et les mesures politiques à travers le monde auront un impact crucial sur les perspectives pour 2022. Les pays du G3 chercheront à progresser dans des domaines tels que la lutte contre les inégalités et la transition vers un monde plus durable. Les électeurs se prononceront sur le succès des interventions face à la pandémie lors d’élections cruciales en France, au Brésil et aux États-Unis. Les banques centrales vont redéfinir les règles de leur politique monétaire.

Le concept d’"État fort" pourrait gagner en importance, en déterminant le niveau des investissements publics et privés, les attentes générales en matière d’inflation, le degré de liberté des entreprises, ainsi que le niveau de la dette et des impôts. L’administration de Joe Biden s’est jusqu’à présent concentrée sur la lutte contre les inégalités et les dépenses d’infrastructure. La zone euro a pris des mesures dans les domaines du changement climatique et de l’intégration fiscale. Quant à la Chine, elle poursuit trois objectifs : rééquilibrer son économie en amorçant sa transition de l’investissement à la consommation, réduire les inégalités et diminuer sa dépendance à l’égard des marchés étrangers.

L’inflation devrait également être un facteur essentiel en 2022. Les indicateurs sont élevés, mais la Fed et la BCE estiment qu’il s’agit d’un phénomène temporaire et, sur la base des swaps d’inflation, les marchés semblent d’accord. Le processus de normalisation pourrait durer bien au-delà de 2022, mais le plus important est de veiller à ce que les prévisions d’inflation restent ancrées. Dans cette crise, les banquiers centraux et les responsables politiques ont agi rapidement et de manière décisive pour empêcher l’économie mondiale de dériver vers une récession. Il est probable que le retrait des mesures de relance soit ordonné et progressif. En revanche, le scénario à risque est de voir un revirement trop agressif et trop tôt des politiques monétaires et budgétaires.

Valentijn van Nieuwenhuijzen, Chief Investment Officer chez NN Investment Partners, déclare : « Lorsque les perspectives de marché sont assombries par de nombreuses inconnues, le crédit alternatif peut être une solution, cette classe d’actifs étant largement découplée des marchés traditionnels. Le durcissement des réglementations bancaires a conduit les prêteurs traditionnels à se retirer de certains secteurs, créant ainsi un vide financier à combler et de nouvelles opportunités pour les investisseurs. »

« La réglementation sur la finance durable met à la disposition des investisseurs une série d’outils puissants qui les aideront à diriger leurs capitaux vers les entreprises et les projets qui s’efforcent de résoudre nos défis les plus urgents. Nous nous attendons à une augmentation du nombre d’actions alignées sur la taxonomie de l’UE, en particulier sur la définition d’investissements verts, et notamment à une intensification des émissions d’obligations vertes par les entreprises. »

Quête de rendements alternatifs

Compte tenu du contexte, explorer les actifs alternatifs semble être une bonne idée, car ceux-ci sont largement découplés des marchés traditionnels. Un nombre croissant d’opportunités émerge dans ce secteur, phénomène que nous observons également du côté du crédit alternatif. L’éventail d’opportunités couvre différents risques de crédit et différentes durations : du financement d’infrastructures ou de projets, à l’immobilier commercial ou aux prêts hypothécaires résidentiels, en passant par les prêts aux entreprises ou le trade finance.

Grâce aux caractéristiques de diversification puissantes du crédit alternatif, les portefeuilles qui l’intègrent sont mieux protégés des grands mouvements de marché. Nous observons également de plus en plus d’opportunités en faveur de l’intégration ESG, et bien qu’elle nécessite une quantité de recherche interne importante, elle offre des avantages en termes de risque et de rendement et permet aux investisseurs d’atteindre leurs objectifs de durabilité. Le renforcement de la réglementation, notamment le règlement de l’UE sur la publication d’informations financières en matière de durabilité (SFDR), devrait apporter une transparence accrue et réduire le "greenwashing", ce qui devrait stimuler le marché.

L’impératif de durabilité

Il existe encore de nombreuses opportunités dans l’investissement durable, malgré les mouvements de capitaux qui ont déjà évolué dans cette direction. Les gestionnaires d’actifs ont exprimé leur engagement en faveur de l’initiative "net zéro", qui implique l’élimination progressive des actifs fortement émetteurs de CO2 ; la définition d’objectifs clairs pour favoriser l’alignement et la transition ; la recherche des entreprises les plus performantes et un dialogue actif avec les entreprises déjà investies dans la transition. Le dernier domaine concerne l’impact et l’augmentation des investissements dans des projets spécifiques axés sur les énergies renouvelables, l’efficacité des ressources, la transition propre et les bâtiments verts.

Les nouvelles réglementations augmenteront la transparence et devraient stimuler le mouvement de capitaux vers des solutions plus vertes. Nous nous attendons à ce qu’il y ait un plus large éventail d’actions qui s’alignent sur la taxonomie de l’UE, y compris une augmentation des émissions d’obligations vertes et un développement du marché des obligations sociales, secteur qui gagne fortement en maturité. Tous ces développements facilitent la réalisation de l’objectif "net zéro". Les portefeuilles devront refléter cette évolution.

Next Finance Novembre 2021

Tags


Partager

Facebook Facebook Twitter Twitter Viadeo Viadeo LinkedIn LinkedIn

Commentaire
Publicité
Dans la même rubrique
Rubriques