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Les idées reçues sur la gestion Value

Lorsque l’on parle d’investissement, chacun est en droit de penser qu’il fait des choix d’investissement en toute connaissance de cause et de manière rationnelle. Et pourtant, lorsqu’il s’agit d’investissement value, quelques a priori subsistent. Sparinvest vous propose de vous pencher sur quelques « idées reçues sur la value »...

Tout est value maintenant :

Cette formule lapidaire repose sur un raccourci souvent utilisé qui assimile une société value à une société peu chère. C’est un peu court ! Pour qu’une société soit déclarée value, il faut certes que son prix soit bas dans l’absolu mais aussi et surtout qu’elle soit bon marché, ce qui est toujours une notion relative. En effet, sa cherté s’apprécie par rapport à un secteur, au sein d’un pays, par rapport à son cours moyen et en fonction du moment de son cycle… Mais ce seul indicateur ne suffit pas à donner à la société son « passeport value ». Il lui faudra ensuite être passée au crible d’une batterie de critères tout aussi essentiels tels que le taux d’endettement, la capacité bénéficiaire de long terme, la qualité de ses actifs, et bien d’autres. Alors seulement, au terme de cette analyse approfondie de sa vraie valeur et de l’écart de celle-ci par rapport à son prix de marché, elle pourra être déclarée « value ».

La value ignore l’environnement macro-économique :

Bien au contraire, on peut même dire que le gérant value « se nourrit » de l’environnement macro-économique. Mais pas pour décider à priori dans quel pays ou secteur il va investir. Pour le coup, il reste un indécrottable stock-picker qui ne se fie encore et toujours qu’aux fondamentaux des sociétés qu’il analyse. Cependant, il surveille de près ces facteurs macro-économiques et en tient compte dans son analyse globale de la société. Il examine l’impact de ces facteurs sur la capacité bénéficiaire et sur la solidité de ses actifs.

De même, l’environnement macro-économique le sert aussi lorsque la volatilité augmente et que « Monsieur Marché » repart dans un cycle maniaco-dépressif et ne croit plus en rien, surtout pas dans la valeur des sociétés. Alors, le gérant value peut, lui, faire son marché. Sans laisser la volatilité lui dicter quel comportement adopter, il arrive à investir dans des sociétés de qualité dans ces bas de marché. Cet objectif constant lui permet de se tenir à l’écart de « l’émotion des marchés », de sa myopie court-termiste. Ainsi, il ne cède jamais à la panique et évite les bulles spéculatives, fruits de nos engouements collectifs et irrationnels.

Comme disait Benjamin Graham, fondateur de la gestion value : « You are neither wrong or right because people agree with you [1] » !

Des centaines d’études de Fama et French à Basu, deGoodmanet Peary à Ibbotson, prouvent que le « simple » fait de sélectionner des sociétés sous évaluées aux fondamentaux solides sur longue période, ça marche !

La value, c’est pour le long terme :

Effectivement, la value est un engagement de long terme. On ne peut le nier, en dépit des nombreux facteurs qui contribuent aujourd’hui au raccourcissement de l’horizon d’investissement. Si à la place de « long terme », on mettait les mots « fonds de portefeuille », « investissement dans les fondamentaux » ou « gestion patrimoniale », rendrait-on l’expression plus « supportable » ? Peut-être, car cela occulterait le problème des calendes grecques… Le mot clé reste celui d’investissement.

Le terme renvoie à la notion d’engagement responsable et évoque l’accompagnement durable des sociétés. N’est-ce pas là le but des marchés boursiers lorsqu’on souhaite rester à l’écart de la spéculation ? Investir dans une société plutôt que spéculer sur son titre. Tabler sur un retour sur investissement fondé sur du concret (des faits et des chiffres) plutôt que de tenter un coup boursier peut-être juteux mais hasardeux. Mais, bien plus important est le fait que la gestion value est un investissement de long terme…qui fonctionne ! Des centaines d’études de Fama et French à Basu, deGoodmanet Peary à Ibbotson, prouvent que le « simple » fait de sélectionner des sociétés sous évaluées aux fondamentaux solides sur longue période, ça marche !

Next Finance Juin 2012

Notes

[1] Vous n’avez ni tort, ni raison juste parce que les gens sont d’accord avec vous.

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