Menée en collaboration avec the Economist Intelligence Unit (EIU) auprès de 400 investisseurs institutionnels dans le monde, l’étude révèle une industrie divisée en deux camps en ce qui concerne l’exploitation des données : les « leaders » et les « retardataires ». Les leaders sont des entreprises qui exploitent leurs données et leur pouvoir d’analyse pour dégager un avantage compétitif tandis que les retardataires peinent encore à gérer et à exploiter le plein potentiel de leurs données.
Les défis les plus pressants identifiés comme préoccupations principales de l’industrie portent sur le volume, la vitesse et la variété des données. Les participants à l’enquête notent les défis liés à l’exactitude des données (37 %), suivi de près par le manque d’intégration entre différents types et sources de données, et la rapidité d’obtention de celles-ci. Bien que deux-tiers des dirigeants s’accordent à penser que des données et des capacités d’analyse de pointe constitueront les grands avantages compétitifs à l’avenir, seuls 29 % sont fortement convaincus que les données apportent déjà aujourd’hui un tel avantage à leur entreprise. 22 % d’entre eux se montrent très confiants dans leur capacité à optimiser leurs stratégies de trading électronique et 22 % pensent que leurs données de benchmark constituent un atout substantiel.
« Le rythme et la quantité des changements sur les marchés financiers poussent les investisseurs institutionnels à devenir plus flexibles et à traiter leurs données de manière plus stratégique » commente Jeff Conway, vice-président exécutif de State Street Global Exchange. « Les données en tant que telles sont inutiles si elles ne s’accompagnent pas de la possibilité d’être exploitées pour résoudre une problématique. Tandis que les opportunités d’investissement deviennent de plus en plus difficiles à identifier et complexes à mettre en oeuvre, les entreprises priorisant leur approche de la gestion des données se classeront dans le camp des leaders ».
Les leaders sont les mieux armés pour faire face à ces défis et convertir le « big data » en données intelligentes (« smart data »). Ils excellent dans leur capacité à en extraire des informations clés, à gérer le risque et la performance et à négocier électroniquement.
Selon l’étude de State Street : _ ? 70 % des leaders en matière de données sont confiants sur leur capacité à extraire des informations utiles à partir de leurs données, comparé à 43 % des retardataires ; _ ? 72 % pensent pouvoir intégrer l’analyse de la performance et des risques, par rapport à seulement la moitié des retardataires ; _ ? 68 % sont très confiants sur leur capacité d’élaboration de scénarios et de conduite des stress tests sur les portefeuilles d’investissement, comparé à seulement 38 % des retardataires ; _ ? 92 % des leaders pensent que leurs investissements dans le domaine des « data & analytics » sont en phase avec la croissance de leur activité, par rapport à seulement la moitié des retardataires _ ? Les leaders misent sur des décisions d’investissement plus intelligentes et plus rapides. Dans les trois prochaines années, 89 % d’entre eux prévoient d’augmenter leur investissement dans des systèmes de gestion des ordres et d’exécution des transactions, 77 % prévoient d’investir dans des systèmes de modélisation et d’optimisation des portefeuilles, 70 % affirment vouloir investir davantage dans les données de benchmark et 64 % s’attendent à augmenter leur investissement dans les services d’analyse du risque.
Quelles sont les cinq étapes nécessaires pour devenir un leader en matière de données ?
1) Améliorer les outils de risque par des fonctionnalités couvrant de multiples classes d’actifs
2) Développer de meilleurs outils pour gérer la réglementation dans de multiples juridictions
3) Améliorer la capacité à gérer et extraire des éléments d’information utiles à partir de sources de données multiples
4) Optimiser les plateformes de trading électronique
5) Développer une architecture de données évolutive qui accompagnera la croissance de l’activité
« Les fonctionnalités et les stratégies que les entreprises mettent en place aujourd’hui se traduiront par des systèmes de données qui serviront leur activité pour de nombreuses années, c’est pourquoi il est crucial de prendre les bonnes décisions » ajoute M. Conway. « Devenir un leader en matière de données est loin d’être facile mais ne pas évoluer n’est pas une option. Arriver à exploiter la valeur du « big data » n’est pas seulement une question d’investissement dans la technologie ; c’est aussi mettre en place les bonnes équipes et les bons partenaires pour transformer le volume en valeur ».